12 juillet 2009 : Sur les traces des Incas

Dimanche 12 juillet, nous arrivons à Cuzco. Une arrivée tardive à la nuit tombée nous permet d’avoir une vue illuminée de cette magnifique ville.

Nous élisons domicile dans le jardin-camping d’un Hollandais, qui accueille les nombreux voyageurs qui font halte à Cuzco.

Nous sommes au coeur de l’empire Inca et pour ceux qui voudraient en savoir plus sur ce peuple de légende, voici un petit résumé de leur histoire :
Le XII ème siècle, voit la naissance du premier couple d’Incas, Manco Capac et sa soeur-épouse Mama Huaca, si vous vous souvenez, ils sont nés sur l’île du soleil du lac Titicaca, pour obéir à son père Inti, le dieu soleil, Manco Capac, doit trouver “qosq’o”, le nombril du monde là où il pourra enfoncer un bâton d’or dans le sol. L’ayant trouvé, il fonde la ville qui demeurera la capitale de l’empire Inca et deviendra par la suite : Cuzco. A ce stade et pendant plus de 2 siècles, les Incas ne formeront qu’une petite tribu parmi d’autres.
Vers 1430, un peuple rival attaque Cuzco, l’empereur est mis en déroute, mais son fils, Pachacutec tient tête à ces féroces ennemis et gagne la bataille. Pachacutec s’empare alors du trône et va donner à l’empire Inca un essort et une puissance inégalés. Pendant un siècle environ, les Incas assouvissent les autres tribus, leur promettent protection et subsistance et ainsi obtiennent une main d’oeuvre considérable. Les Incas sont des bâtisseurs, la pierre est leur matériau de prédilection et ils maîtrisent l’art de la taille et du polissage mieux que quiconque. L’empire s’étend sur des milliers de km, de l’Equateur jusqu’au nord du Chili. Ils créent de nombreuses routes pour acheminer les marchandises et provisions provenant des différentes contrées du royaume. En 1527, une épidémie ravagea l’empire et fit succomber l’empereur d’alors. Le royaume se trouva divisé entre ses 2 fils Athahualpa et Huascar. Ce fut le début du déclin de l’empire. Lorsque les espagnols arrivèrent quelques années plus tard, l’empire était déjà dévasté par les nombreuses guerres livrées par les frêres ennemis. Atahualpa fut enlevé par les conquistadors et monnaya sa liberté contre un immense trésor d’or et d’argent. Les richesses affluent de tout l’empire, mais malgré cela les espagnols exécuteront l’Inca.
Par la suite, les espagnols remettront sur le trône un empereur fantoche, mais celui-ci organisera la résistance et malgré la supèriorité des espagnols, le peuple inca résistera encore de nombreuses années. Finalement, l’empire sera pillé, détruit et il n’en reste que des ruines, certaines sont mondialement connues, c’est dans la vallée sacrée le long du fleuve Urubamba, que nous allons les découvrir…
Bien sûr, cette histoire est en partie légendée, les incas ne possédaient pas l’écriture, il n’y a donc aucune trace écrite de leur histoire exceptés les récits que feront les conquistadors par la suite. Sur l’échelle du temps en France à ce moment-lá étaient édifiés les châteaux de la Loire.
La ville de Cuzco a conservé également de nombreux murs de cette époque, dont un trés célèbre qui comprend la pierre à 12 faces,

certains servent de fondation à des églises, et au fil des siècles, ils ont résisté á plusieurs séismes alors que les autres bâtiments de la ville ont été rasés.

Nous nous balladons avec plaisir dans cette ville hautement touristique.

Les rues pavées sont magnifiques,

la Plaza de Armas majestueuse avec sa cathédrale et ses arcades…

A côté de notre camping, se trouve le site de Saqsaywamán. Le seul bémol ici, ce sont les prix exhorbitants ! La plus grosse escroquerie nous la trouvons dans le “bolleto Turistico”, ce billet est le pass pour entrer dans 10 sites ou musées des alentours . Il est valable 10 jours et est vendu 130 soles ( 45 euros). Bien sûr, les 10 sites ne sont pas incontournables et seulement 4 d’entre eux nous intéressent. Mais le prix d’entrée à l’unité des 4 sites est plus cher que le bolleto . Avec Claude et Alain, que nous retrouvons au camping, et sur les conseils d’un guide Péruvien nous essayons de pénétrer dans cette ancienne forteresse sans dépenser le moindre soles en passant par l’arrière du site. Raté !!! Un gardien nous intercepte et c’est en courant à travers bois que nous rebroussons chemin …nous sommes donc coincés et obligés d’acheter ce fameux bolleto. Arnaque pour arnaque, nous mentons délibérement sur l’âge de Robin ´pour qu’il ne paye pas… ( Non mais !!!)
A la fois forteresse et lieu de culte,

le site de Saqsaywamàn impressionne par ses 3 murs en zigzag et la dimension hallucinante de leurs pierres.

Certaines pesant plus de 300 tonnes. Elles sont toutes ajustées à la perfection et nous retrouverons cette rigueur sur tous les sites. Nous visitons le site de jour et revenons la nuit tombée sans les enfants .

Les ruines sont maintenant illuminées et nous sommes seulement deux à profiter de cet instant privilégié.

Nous ne sommes pas au bout de nos dépenses, car maintenant nous devons préparer notre excursion pour le fameux Machu Picchu. Le charme et l’attrait de ce site proviennent en premier lieu de son côté inaccessible. La cité perdue, en haut d’une montagne… au coeur de la jungle ! Seul moyen d’aller là-bas, le train ou la marche. Nous optons pour le train au départ d’Ollantaytambo, à mi-route entre Cuzco et Agua Calientes terminus pour le Machu. L’excursion est programmée du 18 au 20 juillet.
En attendant, nous profitons du bon internet du camping, pour appeler la famille et souhaiter au passage un bon anniversaire à ma chère soeurette qui fête ses 40 ans avec toute ma famille de normandie…( Ce n’est que partie remise Nath !)
Vendredi 17 juillet,

nous prenons la route de la Vallée sacrée pour Ollantaytambo. En chemin, nous ferons halte à Pisac autre grand ensemble de ruines.

Le site perché sur un piton rocheux est immense, les terrasses s’étalent avec majesté et régularité jusque dans la vallée.

Ces terrasses étaient cultivées grâce à un systéme d’irrigation très ingénieux.

Nous grimpons, escaladons ( le top pour les enfants qui rechignent un peu à voir “encore” des cailloux !),

traversons le site jusqu’au temple du soleil,

précieusement caché derrière une colline.

Après 3 heures de visite, nous redescendons au village. De loin, nous apercevons le camping car de Claude et Alain, garé devant une cour d’où s’échappe de la musique.

Le village de Pisac est en fête,

il célèbre la Vierge de Carmen.

Des groupes déguisés se succèdent et dansent.

La bière coule à flot,

tout est gratuit, le repas et les boissons…

Nous admirons le spectacle un petit moment et reprennons la route pour Ollantaytambo, une fois arrivés, nous cherchons un parking gardé pour laisser BEF pendant notre absence. Nous trouvons un hôtel qui accepte le gardiennage.
Samedi 18 juillet, 8h30 nous nous pressons vers la gare,

cela fait bien longtemps que nous n’avons “découchés”, cela fait tout drôle.

Le train est plein de touristes qui se rendent tous à Agua Calientes point de départ quasi-obligé pour visiter le site du Machu Pichu. En chemin,

le paysage change, passant de montagnes arrides à celles couvertes d’une végétation dense.

Nous débarquons à Agua Calientes une heure et demie plus tard. Nous allons directement au restaurant de Patrick, un français croisé par hasard la veille et qui est installé ici depuis 15 ans.

Il nous accueille chaleureusement dans son antre décoré avec beaucoup de goût ( L’ INDIO FELIZ ). Il nous conseille un hôtel (nouveau trou dans le budget) et ensuite nous allons déjeuner chez lui, les enfants se régalent d’une quiche lorraine !!!

Nous passons l’après-midi dans la chambre, Robin et Lola ne veulent plus décoller de cette immense chambre avec télé, baignoire et grand lit…

AH ! les mauvaises habitudes reprennent vite le dessus ! Olivier et moi sortons pour acheter le billet d’entrée au Machu ainsi que l’aller en bus. 400 soles de plus !!! Le soir dodo de bonne heure, car nous voulons partir au plus tôt à l’assaut de la cité perdue…
Dimanche 5h30, nous dégustons un bon petit déjeuner et à 6h nous sommes dans la file d’attente pour le bus.

Environ 600 touristes sont passés avant nous si on en juge par la rotation des mini-bus qui se succèdent toutes les 5 min. Enfin c’est notre tour, le bus parcourt un chemin sinueux et étroit, 20 min plus tard, nous sommes au pied du site,

le soleil va bientôt passé par dessus la montagne et c’est à cette heure matinale que les ruines se parent de la plus belle lumière…Olivier nous presse, il ne veut pas manquer “THE photo”.

Il ya déjà un monde fou, le site accueille plus d’un million 8oo mille visiteurs par an, et en plus nous sommes en haute saison, les groupes défilent , mais nous, nous avons le temps de savourer le moment et d’en prendre plein les yeux !

Le site n’est pas immense,

les ruines assez bien conservées de part leur découverte tardive ( 1911),

comme dans toutes les cités incas, nous retrouvons le même schéma,

une porte d’entrée unique, les quartiers nobles, les temples, les bains céromoniaux, les fontaines et canaux d’irrigation et toujours ces fenêtres et niches de forme trapézoïdales,

ensuite une large place marque la séparation avec les quartiers profanes où l’on retrouve des constructions plus simples,

de maisons, greniers et les fameuses terrasses.

Mais ici, sur ce site, plus que la qualité des constructions, c’est l’emplacement de la cité,

la forme des montagnes qui l’entourent, comme la fameuse Wayna Picchu (le jeune sommet) qui en accentuent la beauté, on a l’impression d’être dans un lieu suspendu…Nous déambulons dans les ruines toute la journée,

les photos s’enchainent…

Petit aparté pour ma grande soeur : “Monique, nous avons rempli le contrat, ton chapeau est allé jusqu’au Machu Pichu !”

Malgré la foule et le prix de l’excursion, nous confirmons : Le Machu Pichu mérite bien son titre de merveille du monde …
Le soir nous retournons chez Patrick,

à l’Indio Feliz, le meilleur resto d’Agua Calientes et nous nous régalons une fois encore en compagnie de Claude et Alain.
Lundi matin, nous reprennons le train et retrouvons notre maison roulante. Nous faisons une visite éclair dans les ruines d’Ollantaytambo

( le côté vieilles pierres commencent un peu à nous lasser)

là encore, les groupes de touristes affluent et de temps en temps nous nous joignons à l’un d’entre eux pour écouter les explications des guides…

Nous nous apprétons à reprendre la route en direction de la côte, mais les chauffeurs de bus nous informent d’un nouveau mouvement de bloqueos qui pourraient durer plusieurs jours . On chosit la prudence et pour éviter d’être bloqués au milieu de nulle part, nous décidons de retourner à Cuzco. Sur la route du retour, nous faisons une petite halte aux Salinas de Maras,

vaste système de puits salants irrigués par une petite rivière très salée.

Ces puits étaient déjà utilisés à l’époque Inca.

Le soleil n’est pas au rendez-vous et ne nous permet pas de profiter à fond du paysage incroyable que forment ces milliers de puits.
Retour à Cuzco, notre périple dans la vallée sacrée s’achève, nous nous préparons maintenant à vivre de nouvelles aventures dans des contrées plus reculées : La fôret Amazonienne…

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11 réflexions au sujet de « 12 juillet 2009 : Sur les traces des Incas »

  1. Simone HIVERT

    C’est difficile de trouver des mots un peu originaux, j’arrive toujours à la même conclusion : c’est magnifique !
    Bravo, continuez à profiter au maximum de tous ces beaux pays et à nous régaler par la même occasion. Finalement, j’ai un peu l’impression de voir, moi aussi, ces belles contrées et ces habitants si différents d’ici … en ce moment, c’est les fêtes de Bayonne et pour les « festayres » en rouge et blanc, comme à Pisac, certaines boissons coulent à flot … mais le ciel est beaucoup moins bleu aujourd’hui.
    Bisous à tous et bonne route.

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  2. Stéphanie Vasseur

    Moi, c’est de l’île de ré que je vous envoie pensées et baisers… c’est moins exotique mais c’est très beau aussi !!! A bientôt, Stéphanie

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  3. Tonya Manuel Morena

    Gracias, gracias, gracias!!
    son fabulosas las fotos, divertidas !
    un viaje genial para todos!
    merc bocu!

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  4. les banaux

    salut les aventuriers des cités perdues ! on est toujours aussi ravis de vous suivre tous les 4, de vous voir (merci Olive pour les photos ; j’ai bien apprécié entre autres les cactus GEANTS moi-perso dans un des articles précédents! DB plus les photos sur la mer de sel) et de vous lire (merci Sté pour toute cette culture « partagée »)et à l’unanimité THE CLIP : vous êtes très forts… RESPECT !
    je vous dis à très bientôt dans un mail plus complet !!!
    des bises, plein de bises
    les banaux en vacances chez les grousset avec les liards !!!

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  5. lefebvre monique

    salut mes cheris
    super la photo avec le chapeau
    c’est drôle la vie car c’est au moment où mon chapeau arrive à destination que des amis à vous me donnent en direct de vos nouvelles et me ramènent des affaires à vous, venues de là bas
    la vie organise parfois des événements assez drôles
    je vous vois heureux et souriants plain d’envie encore de découvrir et de nous faire découvrir des merveilles
    tu as raison ste, nathalie ne perd rien pour attendre car je me doute qu’à votre retour la fête va être obligatoire pour rattraper tous les coups que l’on aura pas bu ensemble
    bye bye mes voyageurs chéris momo

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  6. la famille laine-vivies

    salut la compagnie, c’est vrai que c’est toujours aussi génial de vous suivre , de vous lire et de regarder ces photos extraordinaires! Ca donne envie de voyager! Nous revenons de vacances , 3 semaines de soleil dans le sud histoire de recharger les batteries pour affronter la rentree! gros bisous a vs 4! la famille laine

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  7. Colette Pujol

    Bonjour les petits!!!
    Nous avons fait ce voyage en 99 et je disais à Luc que nous devions le refaire .Là ,vous m’en avez donné ENCORE PLUS ENVIE !!!Je vois que vous allez tous bien ;gros bisous à tous.Colette

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  8. Les Parcé avec Gulliver

    Coucou amis voyageurs !
    Depuis le camping de Cuzco, je lis vos mésaventures sur le site de Sacsayhuaman et nous éclatons de rire ! Avant hier nous avons simplement voulu nous promener en famille sur la route et nous nous sommes faits courser. « la route est interdite aux piétons… » elle est bien bonne celle là.
    Je me suis fachée en leur disant que la route était publique et que rien n’était précisé nulle part. Je les ai approuvé lorsqu’ils ont parlé d’appeler la policia…Ils n’ont pas insisté GRRRRRRR….
    On vous aime et on vous embrasse très fort, vous nous manquez !!!
    Muriel et le Gullis

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