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29 Novembre 2008 : CAP AU SUD…

La route est encore longue jusqu’à la terre de feu, nous avons prévu de passer notre premier Noël d’expatriés sur ces terres du bout du monde. Nous avons décidé de passer ces fêtes de fin d’année avec tous nos compagnons de voyage rencontrés récemment, et avec qui nous nous entendons plus que bien. Lola espère que le père Noël ne sera pas découragé par la distance et que ses rennes réussiront à le guider jusqu’à nous !

Pour l’instant nous ne ressentons pas du tout l’ambiance de Noël, sûrement à cause de la température (c’est difficile d’acheter ses guirlandes en tongues !)

Mais nous sommes quand même le 29 novembre et j’ai promis aux enfants de parer notre maison roulante aux couleurs de Noël, dés le premier décembre. Robin et Lola insistent pour mettre le sapin, je crois que cela ne sera vraiment pas envisageable…

Nous avons prévu de nombreuses haltes le long de cette « routa 3 » qui mène à Ushuaia et qui est bien longue, bien  monotone, bien droite et le long de laquelle s’étend à perte de vue la pampa patagonne…

Le premier point d’intérêt se situe à Punta Tumbo, là-bas se trouve la plus grande colonie de « pinguinos » d’Amérique latine. En fait, il s’agit de Manchots de Magellan, car les pingouins se trouvent uniquement dans l’hémisphère Nord.

Nous accédons à ce site protégé après 100 km de pistes caillouteuses et poussiéreuses (m’en fiche, maintenant j’ai un bel aspirateur !).

A peine garés, nous apercevons nos premiers manchots. Le chemin qui parcourt tout le site est balisé tantôt par des pierres, tantôt par des passerelles en bois, ici le pingouin est roi, le gardien à l’entrée nous indique les règles à observer :

– priorité aux pinguinos traversant

– laisser au minimum une distance de 1 mètre entre nous et les manchots

– bien sûr ne pas les caresser.

Nous sommes ici chez eux c’est leur territoire et non l’inverse, nous l’avons bien compris et cela rend l’endroit encore plus attachant.

Chaque année, les mâles arrivent ici à la fin du mois d’août, ils réhabilitent leur nid de l’année passée, ensuite quand le ménage est fait, les femelles arrivent à leur tour, c’est la période de reproduction. Début octobre, chaque femelle pond 2 oeufs et les couve durant 40 jours, nous avons donc pu voir de tout jeunes manchots à peine sortis de l’œuf, ils sont tout gris et c’est seulement à l’âge d’un an qu’ils auront leur plumage définitif.

Leur nombre est hallucinant.

Partout des petites silhouettes se dandinant, peu effarouchés par l’homme, certains viennent jusqu’à nous piquer les chaussures avec leur bec.

Le soir, nous dormirons sur le parking de la réserve et plusieurs d’entre eux viendront voir BEF d’un peu plus près. Ensuite, place au concert : le manchot s’avère être un peu bruyant et pousse un cri assez strident, mais cela ne nous empêchera pas de passer une excellente nuit.

Pour le week-end, nous retrouvons nos amis voyageurs et reformons notre campement dans un site également protégé et très sauvage : Cabo Dos Bahias. On peut y voir des manchots de Magellan, des lions de mers et de nombreux oiseaux marins.

Nous réalisons à chaque fois la chance que nous avons de pouvoir nous « poser » dans ces endroits sauvages sans aucune difficulté. Les gardiens viennent nous voir et sont toujours prévenants et agréables. Les enfants sont ravis et ils passent leur journée à « chasser » les guanacos et les moutons et le soir, tous munis d’une lampe frontale, ils cherchent le tatou.

Pour les parents, le week-end est souvent synonyme de bricolage, rangement, dépoussiérage (c’est fou le temps que l’on passe à ranger dans ce camping car )! Mais, rassurez-vous, nous trouvons toujours le temps de siroter un petit verre de vin argentin au soleil couchant…

Après un réapprovisionnement complet à Comodoro Rivadia en eau, gasoil et nourriture ( Carrefour est présent dans chaque ville, nous n’arrivons pas à nous en désintoxiquer c’est un cauchemard ! ), nous prenons la route vers Sarmiento, petite ville à l’ouest sans grand intérêt si ce n’est qu’à 30 km de là se trouve le Bosque Petrificado José Ormachea. Il s’agit en fait d’un territoire désertique, où ont été charriés il y a environ 65 millions d’années, des troncs d’arbres pétrifiés provenant de forêts ayant subi une forte activité volcanique. Le sol est jonché de morceaux de bois plus ou moins gros tous transformés en pierre. Le tout se trouve dans un décor lunaire, vallonné et entouré de falaises striées de rouge et d’orangé… de quoi dynamiser le photographe le moins inspiré (ce qui n’est pas le cas d’Olive je vous rassure !)

Nous arrivons sur le site vers 17h, en bon camping caristes avertis, c’est l’heure de trouver le bivouac pour la nuit. Nous demandons au gardien si nous pouvons passer la nuit sur le parking devant l’entrée, il refuse, mais nous autorise à dormir à 500 m de là. Avec Greg, Isa et leur 3 filles, nous dressons le campement dans un décor désertique. Dommage, ce soir le vent est violent et glacial, il fait gris et nous ne pouvons pas vraiment apprécier ce paysage.

Heureusement, le lendemain c’est un soleil radieux qui nous accueille au saut du lit.

C’est même sous un soleil brûlant que nous avancerons péniblement lors de notre excursion entre les troncs pétrifiés.

Le climat est vraiment étonnant dans cette partie de l’Argentine, il nous arrive souvent de passer du débardeur-short-tongues au jean-polaire-chaussettes dans la même journée ! Mais c’est bien là notre seul souci, alors…nous acceptons volontiers les caprices de la météo patagonne !!!

25 Novembre 2008 : En route vers les baleines !

Notre itinéraire a un peu changé, au lieu de remonter vers le Brésil, nous avons décidé de commencer notre périple par une visite aux baleines de la Péninsule Valdès.

Si nous tardons trop, elles seront parties et c’est quand même un des rendez-vous de ce voyage que nous ne pouvons pas manquer.

Nous ferons route avec nos amis suisses ( Eugénie, Damien, Valentin 8 ans et Amaury 3 ans),

Ils débutent comme nous dans le camping-car !

Robin et Lola sont ravis d’avoir rencontré d’autres enfants voyageurs.

Nous longeons la côte et le premier soir, nous bivouaquons au bord de l’océan, à Miramar, à côté de Mar del Plata. Pendant qu’Olivier se baigne avec les enfants, je m’attelle au rangement de notre maison sur roues.

Les énormes valises envahissent l’habitacle et je me demande par quel tour de magie je vais tout faire rentrer dans les placards.

Pourquoi avons nous emporté tant de choses ? La peur de manquer sans doute ! Nous ne sommes que des apprentis voyageurs, nous avons encore besoin d’une multitude de nos petits repères de sédentaires…

Après plusieurs heures, la plus grande partie des affaires a trouvé sa place, profitons maintenant du bruit des vagues et du doux murmure de l’océan… Je tue d’abord la dizaine de moustiques qui a réussi à passer à travers les moustiquaires ( c’est rassurant !) et enfin je profite du bruit des vagues et du doux murmure de l’océan…

Jeudi matin, nous reprenons la route vers la péninsule Valdès, il nous reste 1000 km à parcourir, le vent souffle très fort et BEF consomme un maximum de gasoil.

Cette journée et la suivante seront sources de tensions dans l’habitacle :

-La jauge du réservoir fait des siennes…

-Le gaz ne fonctionne pas, nous sommes partis sans le raccord international et l’adaptateur acheté ici ne s’adapte pas ! De ce fait, il y a des fuites et le frigo affiche 18 degrés…

-Les batteries se déchargent en roulant…

Enfin c’est la fête et nous sommes ravis d’avoir un véhicule neuf !

Malgré ces petits incidents, nous roulons beaucoup mais les enfants ne se plaignent pas, car au bout de la route, il y a les baleines !

Nous bivouaquerons une nuit dans une propriété au milieu de la pampa, accueillis chaleureusement par les propriétaires et la nuit suivante dans un camping à Balnério El Condor, les roues dans le sable. BEF rechargera ses batteries et ses réservoirs d’eau et le frigo fonctionnant sur le courant, nous pouvons à nouveau boire de la bière fraîche.

Ce début de voyage est un peu rapide à mon goût, nous roulons environ 4 à 5 heures par jour et commençons à prendre la mesure de l’immensité de ce pays.

Nous sommes désormais en Patagonie, à nous les grandes lignes droites et les paysages à perte de vue…

Partout des troupeaux broutant une herbe abondante. La « routa 3 » est plutôt bonne, par moment nous restons 30 minutes sans croiser aucun véhicule, ce n’est pas le moment de tomber en panne d’essence et pourtant nous avons failli connaître notre premier grand moment de solitude car le tuyau d’alimentation du réservoir supplémentaire était fermé et que cela faisait une demi-heure que nous roulions sur la réserve. Résultat, Olivier s’arrête pour faire une photo et BEF refuse de redémarrer… mais mon cher mari, après m’avoir dresser le tableau noir de la panne sèche et du désamorçage de pompe, ira ouvrir le tuyau et tout rentrera dans l’ordre. Lola trouvera les mots justes pour me rassurer :

« Et oui maman, c’est ça les voyages parfois il y a des galères et parfois des bons moments »

C’est vrai ma chérie mais moi pour l’instant je ne veux que des bons moments !

Samedi soir nous arrivons à Puerto Madryn, ville balnéaire très touristique, dernière étape avant d’entrer sur la péninsule. Nous dormirons là encore sur un parking au bord de l’océan.

La température a bien diminué, nous ressortons les vestes polaires et les couettes.

Nous nous offrons un petit resto sur la plage, l’occasion de manger des fruits de mer pour la première fois depuis que nous sommes en Argentine. Les Argentins préfèrent nettement manger de la viande et ici le poisson est très cher.

Partout où nous passons, les gens regardent BEF avec curiosité et nous posent beaucoup de questions, sur notre voyage.

Dimanche, après une petite halte devant un cybercafé qui nous permettra de remettre à jour le blog et de consulter nos nombreux mails ( merci encore à tous pour vos messages ), nous reprenons la route en direction de la péninsule Valdès.

Le paysage est magnifique, nous croiserons de nombreux animaux en liberté : moutons, chevaux, guanacos.

Nous entrons enfin dans la péninsule qui est un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999.

Les 2 golfes de la péninsule servent de nursery aux grands mammifères marins qui viennent y mettre bas et élever leur progéniture de juin à décembre. Il y a également des phoques, des lions de mer, des éléphants de mer, des pingouins… enfin, de quoi faire rêver petits et grands.

Le soir nous passerons, un bon moment à scruter l’océan et nous verrons au loin nos premières baleines. Dés que la météo sera plus clémente (vent très fort), nous prendrons un bateau à la rencontre de ces géants des mers…

Mercredi 19 novembre : Il y a des moments magiques…

Aujourd’hui, le vent s’est un peu calmé et nous décidons de faire la sortie en mer en zodiac pour observer les baleines.

Nous vivrons ce moment intense avec une autre famille de voyageurs que nous connaissions pour avoir suivi le site de leurs aventures, ils voyagent depuis 2 ans avec 3 enfants et nous les avons rencontrés par hasard à Valdès. Le monde n’est pas si grand !

Nous pourrons observer plusieurs baleines suivies de près par leur baleineau. Le spectacle est sensationnel, nous sommes tout près de ces géants des mers, c’est fascinant !

L’une d’elle viendra si près du bateau que Lola aura même un peu peur. Nous pourrions rester là toute la journée  à observer leurs mouvements, conscients que ce spectacle est unique et rarissime.

Le soir, nous ferons nos premiers 20 kilomètres de piste pour dormir à Punta Pardelas, une plage déserte qui est un véritable observatoire de baleines, elles sont là, juste devant nous…

C’est sur cette plage sauvage et peu fréquentée que nous décidons, pour la première fois depuis notre départ de Buenos Aires, de nous poser ! Nous serons bientôt rejoints par 2 autres familles de voyageurs avec enfants, nous formons une bonne équipe avec d’un côté les expérimentés qui en sont à leur troisième année de vagabondage, plein de bons conseils, d’anecdotes et de gentillesses et les autres, voyageurs débutants, comme nous, pleins de questions et avides de réponses.

10 enfants répondent à l’appel, de 2 ans et demi à 12 ans, tous suivent les cours du CNED et le matin c’est plus facile pour Robin et Lola de se motiver !!!

Samedi, après 3 jours de squat, il est temps de tester BEF sur les pistes sablonneuses de la péninsule. A 60 km de là, il y a une grande colonie de pingouins, nous sommes séparés d’eux par une barrière, mais ils sont vraiment proches de nous et c’est la première fois que nous voyons ces animaux évoluer en toute liberté. Pour les fans de Pingu, le spectacle est vraiment attendrissant.

30 km de plus vers le nord et nous pourrons observer un grand nombre de phoques, plus ou moins gros avec comme seul activité celle de se déplacer de 1m toutes les cinq minutes pour éviter de se faire mouiller par la marée montante.

L’endroit est vraiment sauvage, protégé et les animaux l’ont bien senti…

Nous retournons à notre petit bivouac après avoir encore parcouru 70 km de pistes. Une fois arrivés, l’intérieur du camping car ressemble à un bac à sable, sans les pelles ni les seaux !!!

Courage Stéphanie, tu n’as que 10 m² à nettoyer..

Demain nous reprenons la route, la prochaine destination est Ushuaia, mais nous sommes bien décidés à prendre notre temps pour parcourir les 1500 km qui nous en séparent.

10 Novembre 2008 : Mais où est BEF ?

Lundi 10 Novembre, 10h

Les sacs sont bouclés, nous attendons Nicolas le propriétaire de l’appartement pour la remise des clés. Tout est ok, le gardien de l’immeuble accepte même de garder nos bagages le temps pour nous de récupérer notre casa rodante.

Direction le port, nous sommes tous impatients et un peu inquiets est-ce que nous allons retrouver notre Bef en bon état ?

Nous savons que la journée va être longue, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines !

L’agent maritime nous a donné un plan, à nous de nous débrouiller.

10h30 : le taxi nous dépose à la douane, première étape, ah ! ce n ‘est pas le bon bureau ? On ne comprend évidemment rien à ce qu’on nous dit, alors un gentil monsieur nous conduit au bon endroit ( les argentins sont charmants ). Olivier se précipite pour ouvrir la porte et là les 15 personnes assises sur le banc se lèvent et nous indiquent la file d’attente.

Pas de problème, nous attendons…

Autour de nous, il y a des jeunes, des moins jeunes, des anglais, des allemands, un belge …

Tous sont là comme nous, dans l’espoir de récupérer quelque chose, souvent un véhicule, parfois un container…. bienvenue dans la communauté des voyageurs !

11h, : quelqu’un sort enfin du bureau, tiens c’est un français, nous nous élançons vers lui, tout souriant, il a obtenu son laissé passer, il prend le temps de nous donner quelques conseils : « les plus grosses baleines sont arrivées, il n’y a pas de temps à perdre pour descendre à la péninsule Valdès…ah ! au  fait, il y a eu de nombreux vols sur les véhicules, allez bon voyage ! »

Ok, ne cédons pas à la panique, de toute façon c’est sûr ils ont dû nous faucher les 2 roues de secours sanglées sur le toit, on a pris un risque en les laissant !

11h15, il ne se passe pas grand chose, tout le monde attend ; Nous voyons une famille arrivée avec 2 enfants et ils parlent français. Robin et Lola sont tout contents et commencent à jouer avec eux.

En fait, nous venons de rencontrer nos partenaires de galère, ils sont suisses et ils viennent récupérer leur ccar . Ah ! quel plaisir de discuter en français !

Les heures s’écoulent, la file d’attente ne diminue pas, je commence à me demander ce qui se passe dans ce bureau pour que ce soit si long ?  C’est le belge qui nous mettra sur la piste, la photocopieuse est en panne et l’ordinateur fait des siennes.

Nous rencontrons également un couple Suisse/Argentin qui s’installe en Argentine et qui attend son container de meubles.

13h : un monsieur (premier argentin pas sympa) sort du bureau, c’est l’heure de déjeuner alors il distribue des numéros dans l’ordre d’arrivée, nous avons le numéro 5, il nous faut revenir à 14h30.

14h30 : nous attendons toujours, apparemment, c’est un peu comme ça partout en Argentine, c’est long !

Heureusement, les enfants jouent et improvisent un match de foot avec une vieille bouteille  ( c’est donc vrai, les enfants peuvent s’amuser avec 2 fois rien quand ils n’ont pas leur DS.)

16h : « Numéro cinco » :  Olivier et Eugénie  ont décidé d’unir leurs forces, ils entrent ensemble dans le bureau.

Nous les voyons ressortir peu de temps après, dépités, il manque une photocopie du passeport et du bon de transfert. Mais la photocopieuse est toujours en panne, heureusement là encore un charmant monsieur vole à leur secours et les emmène faire une photocopie dans un autre bureau. Pour nous tout est bon, nous obtenons enfin la précieuse autorisation d’importation signée de la douane.

Apparemment, les douaniers étaient débordés, 14 dossiers à traiter dans une journée, ça laisse pas beaucoup de temps pour siroter son maté (boisson nationale) !!!

Pour nos compagnons de galère, problème de nom, il faut retourner chez l’agent maritime.

Il est 16h45, nos espoirs de récupérer BEF aujourd’hui sont minces, mais on y croit encore !!!

Il faut maintenant aller payer les différentes taxes d’importation, pour ce faire, direction l’autre bout de la zone portuaire, heureusement une petite navette nous y emmène.

Là-bas nous serons reçus par un employé très souriant et plein de bonne volonté, mais malheureusement il est 17 h et les chefs sont partis, donc personne n’est autorisé à encaisser plus de 200 pesos.

Bon, nous ne retrouverons pas notre BEF ce soir, nous sommes donc sdf il va falloir trouver un hôtel pour la nuit…

Mardi 11- 10h, nous payons nos diverses taxes et une fois notre papier tamponné, nous sommes plein d’espoir en ce qui concerne la suite …Tout d’abord il nous faut reprendre la navette pour retourner à la douane, Olivier est seul autorisé à passer la barrière et nous le voyons passé et repassé devant nous à plusieurs reprises accompagné à chaque fois d’une personne différente. BEF est par ici ? non il est par là ! La pression commence a monter, comment allons-nous retrouver ce qui sera notre maison pour les prochains 20 mois ?

Olive repasse devant nous : « Bon ! il manque encore un papier, je dois reprendre la navette, reste-là avec les enfants ! »

Entre temps, je retrouve nos amis suisses, qui continuent eux aussi leurs démarches.

Olivier revient, en fait il est allé là-bas pour rien, en suivant les indications douteuses d’un des douaniers (deuxième argentin pas sympa).

Pour finir, il obtient le bon de sortie et repart à la recherche de BEF…

Avec les enfants, nous trépignons d’impatience derrière le grillage et soudain, nous voyons Olive arriver au volant du ccar, il me fait signe que tout va bien, il s’avance près des barrières, je sors le caméscope pour immortaliser l’évènement, mais la barrière ne s’ouvre pas, Olivier fait marche arrière et disparait .

11h30, nous attendons toujours avec les enfants, en plus Lola s’est fait une entorse et elle ne peut pas marcher, donc je suis clouée sur mon banc.

30 minutes s’écoulent, toujours pas d’Olive, je prends mon courage à 2 mains et me dirige vers un policier, avec mes 3 mots d’espagnol, j’arrive à lui demander si par hasard il y aurait une autre sortie, car mi marido a disparu .

Non non, c’est la seule sortie, attendez là.

12h : Olivier réapparait au volant et s’approche à nouveau de la barrière, cette fois elle s’ouvre, je m’avance pour filmer et me fait gronder, interdiction de filmer l’évènement !

Nous sommes soulagés, mais Olivier a un doute en ce qui concerne notre lecteur CD/GPS/Caméra de recul , les 2 vis du cache ( brillamment imaginé et conçu par Michel ) ont été dévissées, nous craignons que sous le cache se soit le grand vide, mais non, il n’en est rien, tout est à sa place, même les roues de secours sont là !

Plus tard nous relèverons quand même  2 petits enfoncements sur le véhicule.

Il est 13h, après la joie des retrouvailles, il nous faut récupérer les bagages à l’hôtel, allez Olive, il est temps de nous montrer de quoi tu es capable dans cette jungle urbaine…

Nous passerons ensuite l‘après-midi à chercher du gaz, un adaptateur, du gasoil, de l’eau et pour finir un petit plein de courses devinez où ? A carrefour ! Finalement on n’est pas si loin que ça …

Le soir, nous retrouverons nos amis suisses pour notre premier bivouac à Buenos Aires, sur un parking, au bord  du Rio del Plata ça mérite bien un peu de champagne non ?

01/02 Novembre 2008 : A la découverte de Buenos Aires…

La visite de la ville se poursuit, nous essayons d’avoir une vue d’ensemble sur les différents quartiers qui composent cette grande ville.

Le nôtre est très résidentiel et assez chic, mais en s’éloignant un peu, on peut déjà rencontrer la misère et ses pauvres gens qui traînent derrière eux dans de grands sacs plastiques et parfois sur des chariots, leur maigre butin amassé au fond des poubelles.

Samedi 1 novembre, visite du quartier de la Boca, sans doute le plus connu et le plus typique de cette ville.

Les mises en garde sont nombreuses quant à ce quartier. Nous y allons en taxi, faute d’avoir trouvé un bus.

Nous allons directement à Caminito.

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Le quartier rendu célèbre par ses maisons en tôle toutes peintes de couleurs différentes. Pour la petite histoire, dans ce quartier autrefois portuaire, un bébé abandonné fut recueilli par une famille très pauvre. Dans les années 1920, ce bébé  devenu un  célèbre peintre : Quinquela Martin,  fit construire une école dans son quartier d’origine et pour égayer l’endroit, demanda aux habitants de la Boca d’apporter de la peinture pour peindre les murs.

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Chacun apportera un fond de peinture de couleur différente. Le résultat, très coloré plu aux habitants du quartier qui décidèrent de faire la même chose sur leur maison de tôle et de bois.

Aujourd’hui, l’endroit est très touristique, mais le charme demeure et c’est vraiment un régal de se promener dans ces rues si gaies.

Après s’être fait arrêter toutes les 2 minutes par des rabatteurs (toujours très sympathiques) devant les nombreux restaurants de la rue, nous en choisissons un, toujours sur les conseils du Routard.

Au moment de demander la cuenta, nous sortons nos pesos et nous remarquons que nous sommes moins riches que nous l’avions pensé, tellement mis en garde avant de venir jusqu’ici, nous n’avions presque pas pris d’argent.

Le restaurant ne prenant pas de CB, Olivier se fait expliquer tant bien que mal où se trouve la banque la plus proche et me laisse avec los dos ninos.

Je le vois revenir dix minutes plus tard, sans argent, une deuxième explication plus tard (c’est promis, la prochaine fois je filme !) Olivier repart confiant.

Dix minutes de plus il  revient… toujours sans argent ! Le distributeur était vide.

On a beau recompter et vider nos fonds de poches, il nous manque toujours 17 pesos.

Je propose de laisser un enfant en gage (non je blague, un passeport !) le temps de trouver une autre banque (ah ! il n’y en a pas d’autre ?)

Bon, on fait quoi, la plonge ?

La serveuse prend l’addition et nos pesos et va défendre notre cause perdue auprès du patron. Elle revient souriante : «  c’est bon, vous pouvez y aller, c’est un peu notre faute aussi nous aurions pu avoir la machine à CB !!! »

Muchas gracias senora et merci au Routard de sélectionner des endroits si sympa !!!

Nous pousserons la balade jusqu’au stade mythique de la Bombonera.

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Là où  le « dieu » Maradona fit de nombreux exploits, d’ailleurs nous le croiserons plusieurs fois ce personnage si cher au cœur des argentins, en sosie, en statue, en dessin….

Pour mon plus grand regret, le fait de ne plus avoir de pesos en poche me privera d’acquérir une des  peintures exposées par les nombreux peintres talentueux du quartier.

Pour finir la journée, un petit tour de métro, nous le prenons rarement, mais sur la ligne A, la plus ancienne (1910), circule encore un vieux métro avec ses wagons en bois, ses vieux bancs, son portier et son chauffeur un peu distrait qui oubliera juste de s’arrêter à l’une des stations : petite marche arrière et ni vu ni connu !

Les enfants feront le voyage aux premières loges.

Dimanche 2 novembre, nous visitons un autre quartier typique et également touristique, le quartier de San Telmo. Le dimanche, ce quartier est très animé car il s’y tient une sorte de foire à la brocante..

Sitôt  » sautés  » du bus, nous nous laissons emporter par la foule et guidés par les différents groupes de musiciens.

Olivier se balade caméra au poing, appareil photo en bandoulière et sac à dos de 20 kg sur le dos bien décidé à ne rien laisser passer. Moi et Robin, nous râlons de devoir nous arrêter toutes les 2 secondes pour une séance prise de vue…

Nous assisterons ici et là à plusieurs démonstrations de tango, mais le côté piège à touriste nous gêne un peu.

Nous rentrerons en bus, et là, accrochez vos ceintures, cœurs et estomacs sensibles s’abstenir. (interdiction de manger un piquito avant de monter !).

A Buenos Aires pour prendre le bus il faut aimer le sport ! Dans son bus le chauffeur est roi, d’ailleurs le bus est souvent customisé : petits rideaux à frange, miroirs entourés de fourrure… Nous devons lui annoncer où nous allons et en fonction nous payons le montant affiché sur la machine avec des pièces de 0,90 à 1 pesos (pas de monnaie : pas de bus c’est l’expulsion !) Tout cela se fait en roulant, car les arrêts sont express. Chanceux celui qui aura trouvé une place assise, car entre chaque arrêt (très nombreux ), c’est une véritable lessiveuse qui se met en route.

Robin : « Maman t’as vu, il est passé au rouge ! »

Moi : « non, orange bien mûre tout au plus ! »

Le freinage brutal succède au démarrage en trombe et aux rapides écarts droite gauche pour toujours essayer d ‘aller plus vite que le concurrent de l’autre ligne.

Les enfants adorent, c’est un vrai tour de manège !

Pour nous, c’est la façon la plus économe et la plus conviviale de nous déplacer.

Voilà, c’est la fin de notre première semaine en Argentine, nous nous y sentons bien, mais nous avons hâte de découvrir l’extérieur de la ville et ses grands espaces…

Vos nombreux commentaires enthousiastes nous laissent penser que vous appréciez ce blog, et pour nous c’est un vrai plaisir de vous raconter notre aventure, en mots en images et en vidéos.

29 Octobre 2008 : Vamos a la Cancha de River

Aujourd’hui c’est jour de match  » River Plate – Newhells Old Boys »

Nous voila partis avec Robin dans un collectivo (bus de Buenos Aires) et aprés un slalom de 25 minutes dans la circulation, nous arrivons aux abords du « Stadio Monumental » plus grand Stade d’Argentine (76 600 places).

J’essaie de revendre les 2 places que j’avais acheté en trop la veille, sans succés. Je me fais vite repérer, on veut bien me les prendre … mais sans les payer.

Nous rentrons vite dans le stade, premier contrôle, les policiers en voyant le matèriel photo et vidéo dans mon sac ont un sourire incrédule … deuxième contrôle encore la police, troisième contrôle toujours la police, quatrième contrôle enfin un stadier, nous arrivons enfin à la porte E.

Nous grimpons tout en haut du stade et nous nous installons.

Il nous reste 1/2 heure avant le début du match. Nous profitons des chants des socios de Newhells pour patienter.

C’est avec un grande émotion que je vois entrer les joueurs de River Plate dans l’arène avec le maillot blanc et la bande rouge, ce maillot qui, petit, me faisait réver sur la dernière page de Onze ou de Mondial (avis aux connaisseurs).

En même temps que la grande banderole arrive, portée par la majorité des socios de River, le match débute, petite déception il ne doit y avoir « seulement » que 30 000 personnes, pour un match en semaine et à 17H10 …

Mi-temps à la mode Argentine, Coca Hamburger de toute façon il n’y a pas le choix !!!

Match de qualité moyenne, mais super ambiance, de toute façon nous étions venus pour ça.

Voila, nous prenons le Taxi pour rentrer, nous avons passé un bon moment entre hommes sous le soleil de Buenos Aires.

24/28 Octobre 2008 : Premières impressions, premières sensations.

Dés vendredi matin, à peine remis de notre voyage mouvementé, c’est avec impatience que nous attendons d’emménager dans l’appartement qui nous servira de refuge en attendant l’arrivée de BEF (notre casa rodante).

Nous n’avons rendez-vous qu’à 14 h avec le loueur, mais nous décidons de nous y rendre pour une reconnaissance du quartier.

A peine sortis dans la rue, nous prenons pleinement conscience de la réputation de ville bruyante qui colle à la peau de Buenos Aires.

C’est un défilé continu de bus (qui rivalisent pour le titre de plus haut niveau de décibels émis et de celui de plus polluant), suivis de près par une horde de taxis et de voitures qui rugissent de tous côtés… De plus les avenues sont très larges (environ 8 voies) ce qui laisse peu de répit à nos pauvres oreilles…

Quelques pâtés d’immeubles plus loin, nous arrivons devant le zoo, ouf c’est plus calme par ici et notre appartement n’est plus très loin !

La première impression est bonne, la rue est calme et les gardiens sont présents dans chaque immeuble. Allons déjeuner, nous reviendrons à 14 h..

De retour à l’heure prévue, nous sommes accueillis par un charmant jeune homme qui fait l’effort de nous parler en Anglais et qui nous fait visiter l’appartement.

Tout semble OK, l’appartement est situé au 13 ème étage avec ascenseur privatif, il dispose de 2 chambres, 2 SDB et 3 WC !!!

Juan nous remet les clés et nous nous retrouvons enfin « chez nous » !!!

Après une visite plus approfondie, l’appartement se révélera en dessous de mes espérances au niveau de la propreté (je pense très fort à Nat et à Christine à ce moment précis !) et au lieu de me jeter dans le canapé, ce dont je rêvais depuis quelques heures, me voilà en train de frotter la cuisine et de relaver tous les draps des lits (heureusement, il y a une machine !)

Je sais c’est un peu exagéré, mais on a ses petites habitudes…

Le week-end sera paisible, dimanche, nous faisons comme de nombreux  portenos, les habitants de Buenos Aires, nous allons au parc de Palermo (notre quartier) et là, oh surprise les bus et les voitures ont laissé la place aux rollers, vélos et autres cariolas (nos bonnes vieilles Rosalies). Bon allez, pour répondre aux supplications des enfants, nous nous laissons tenter par un petit tour de carriole.

25 pesos pour 30min,  pour ce prix nous avons le modèle 6 places le plus pourri de la place, mais bon, les enfants sont tellement contents…

Olive prend le volant et zigzague à contresens entre les rollers et autres débutants cyclistes qui nous foncent droit dessus ! Apparemment, les règles de circulation sont les mêmes que pour les véhicules motorisés, c’est à dire inexistantes !!!

Je lui hurle de faire demi-tour, mais pas le temps, on a déraillé ! 1 fois, 2 fois, je sens Olive qui commence à regretter notre choix (la prochaine fois on prendra un pédalo) et la ballade sera de nouveau interrompue une troisième fois, et ce pour cause de crevaison.

On ne peut s’empêcher d’éclater de rire et c’est en poussant, que nous irons échanger notre cariola.

Lundi, les vacances sont finies pour les enfants et nous ressortons les cours du CNED dans la joie et la bonne humeur !!! Je n’en dirai pas plus sur ce sujet ô! combien sensible.

Pour nous redonner des forces après cette séance scolaire, nous décidons d’aller manger, guide du routard en poche, dans le centro et pour se faire, nous prenons le métro.

Là aussi il y a un monde fou et nous nous efforcerons de maintenir un périmètre de sécurité autour de Lola afin qu’elle ne soit pas étouffée par la foule !!!

Nous descendons à l’Avenida de 9 Julio, la plus large avenue du monde 25 m. Si vous avez suivi le récit, inutile de vous parlez du bruit qui règne ici, c’est assourdissant !!!

Nous mettrons 1 heure à trouver l’un des restos sélectionnés par le routard, mais l’endroit est typique, 19 pesos le menu buffet à volonté y compris les grillades. Le serveur est très sympa il le sera encore plus quand Olivier d’un geste de bonté incontrôlé lui laissera 20 pesos de pourboire.

Ensuite, nous errerons dans les rues commerçantes et piétonnes, un peu saoulés par le brouhaha et la foule.

Le soir, nous sommes pressés de retrouver notre petit nid, au calme…

Le lendemain, nous choisissons la ballade au zoo, ce sera plus agréable d’autant plus que cet endroit est plein de charme, les nombreux félins et autres espèces animales sont bien représentés.

Notre gros problème est bien sûr la langue, vivre en permanence sans ne rien comprendre est une sensation un peu déstabilisante, je me revois quelques années en arrière lorsque jeune fille au pair, je débarquais en Angleterre légèrement perdue et hébétée ! Ici, c’est pire je ne comprends pas un seul mot, je regrette de ne pas avoir suivi ma méthode assimil avec plus de rigueur ! Mais les Argentins sont vraiment compréhensifs et sourient de notre façon de communiquer. A ce stade du voyage, je ne vois pas comment nous pourrons un jour entamer une discussion avec nos voisins de palier !??

Mais me direz-vous, nous n’en aurons pas beaucoup…des voisins de palier !!!

Parlons maintenant un peu de cuisine, nous avons fait quelques découvertes délicieuses…

Dans notre top 3, nous décernerons la troisième place aux empanadas (petits chaussons fourrés à la viande ou au poulet), la deuxième place est attribuée à la viande, tendre, savoureuse et très abordable au niveau du prix et… la médaille d’or est décernée à l’unanimité moins un (Lola n’aime pas) à une petite gourmandise du doux nom de « piquito » fourré au dulce de leche  (confiture de lait ).

Nous méritons bien un peu de douceur dans ce monde de brute !!!

23 Octobre 2008 : Décollage immédiat !!!

6h30 : en ce jeudi matin, le réveil vient de sonner et nous sautons du lit. La navette qui nous emmène à l’aéroport part à 7h et nous comptons bien être à l’heure !!!

7h20 : arrivée à l’aéroport de Barcelone, un coup d’œil sur le tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES porte 50

Direction la porte 50, rien sur les écrans, nous sommes en avance et c’est détendus que nous prenons le temps d’un « bon » petit déjeuner…

Le temps passe, Robin et Lola s’impatientent, mais toujours rien à la porte 50. Pour passer le temps, Olivier nous met en scène pour sa prochaine vidéo.
Je m’inquiète de ne rien voir sur les écrans de cette fameuse porte 50 et je me dirige vers un autre tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES portes 8/16

Nous nous dirigeons un peu surpris vers les comptoirs d’enregistrement Ibéria, où une foule est amassée. Il est 8h30. 40 minutes s’écoulent et c’est notre tour. L’hôtesse contrôle nos billets, regarde sa montre et nous informe que l’embarquement pour ce vol est presque terminé.
De plus une de nos valise est bien trop lourde et ne sera pas acceptée, même en payant un supplément.

Je regarde Olivier, notre panique et notre désarroi sont palpables.
Robin : « On a raté l’avion ? »
Moi : « Mais non, ce n’est pas possible, on est vraiment trop nuls !!! »

Et là, en 5 minutes, la situation se débloque. L’hôtesse nous sauve la mise en nous enregistrant sur le vol de 9h40 direction Caracas via Madrid. Nous ouvrons l’énorme valise et retirons les 4 kilos de trop.
Tout est ok, l’hôtesse nous conseille quand même de courir, car il nous reste peu de temps.
Et nous voilà partis pour une course folle dans l’aéroport, couloirs, slaloms entre les chariots de bagages, escalators, contrôle de sécurité, re-couloirs et enfin nous arrivons, essoufflés et transpirants, à temps pour sauter dans le bus qui nous amène à l’avion…

11h : nous atterrissons à Madrid et récupérons la correspondance pour Buenos Aires.

12h25 : l’ A 340 décolle.
Petite émotion en quittant le sol européen, 12 heures de vol, c’est là que l’on prend vraiment conscience des 12 000 km qui nous séparent désormais de la France.
Lola dormira un peu, Robin regardera les 3 films en anglais.

19h40 (heure locale) : nous atterrissons sur le sol argentin, l’excitation est à son comble !
Il nous reste à passer la douane (1h de queue) ; récupérer les bagages (ouf!, ils sont tous là) ; trouver un taxi pour rejoindre l’hôtel ( 40 km et 140 pesos) …tout ça en espagnol bien sûr !

22h40 (+ 4 pour nous) : nous arrivons à l’hôtel. Petit problème pour la chambre dortoir de 4 personnes réservée sur Internet, elle est en partie occupée, nous devons nous séparer et dormir dans 2 dortoirs mixtes. Tant pis, les enfants sont endormis sur les tables, nous sommes épuisés, et nous passons une seule nuit ici.
Moi : « Olive, j’ai soif, prend une botella de agua au distributeur por favor ! »
Olive : « Mon portefeuille, c’est toi qui l’as ? »
Moi : « ben non »
Olive fouille, vide toutes ses poches et ne trouve pas son portefeuille !!!!!!!!!!!
Olive : « On me l’a piqué, à l’aéroport, j’ai donné de la monnaie à un type pour les bagages… »
Et là, en une seconde, j’ai eu envie de l’étrangler, non, il n’a pas le droit de nous faire ça, pas maintenant, pas déjà !
Nous expliquons la situation à la réceptionniste, le portefeuille disparu avec les 1200 dollars, pour l’appartement, les 100€ les 2 cartes de crédit…
Je retrouve le reçu de la compagnie de taxi et elle les appelle.
10 minutes plus tard alors que mon envie de meurtre est toujours forte, le téléphone sonne, le chauffeur a retrouvé le portefeuille dans la voiture.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ALLELUIA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le chauffeur (muy simpatico) nous le ramène, intact.

23h30 (toujours + 4 pour nous) : nous nous couchons épuisés par cette folle journée, commencée il y a tout juste 21heures.
Les enfants ont été adorables et patients, moi je pardonne à Olive sa petite négligence et comme il se plait à le dire, ça nous fera des choses à raconter !!!!