Archives de catégorie : Carnet de Route

10 Novembre 2008 : Mais où est BEF ?

Lundi 10 Novembre, 10h

Les sacs sont bouclés, nous attendons Nicolas le propriétaire de l’appartement pour la remise des clés. Tout est ok, le gardien de l’immeuble accepte même de garder nos bagages le temps pour nous de récupérer notre casa rodante.

Direction le port, nous sommes tous impatients et un peu inquiets est-ce que nous allons retrouver notre Bef en bon état ?

Nous savons que la journée va être longue, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines !

L’agent maritime nous a donné un plan, à nous de nous débrouiller.

10h30 : le taxi nous dépose à la douane, première étape, ah ! ce n ‘est pas le bon bureau ? On ne comprend évidemment rien à ce qu’on nous dit, alors un gentil monsieur nous conduit au bon endroit ( les argentins sont charmants ). Olivier se précipite pour ouvrir la porte et là les 15 personnes assises sur le banc se lèvent et nous indiquent la file d’attente.

Pas de problème, nous attendons…

Autour de nous, il y a des jeunes, des moins jeunes, des anglais, des allemands, un belge …

Tous sont là comme nous, dans l’espoir de récupérer quelque chose, souvent un véhicule, parfois un container…. bienvenue dans la communauté des voyageurs !

11h, : quelqu’un sort enfin du bureau, tiens c’est un français, nous nous élançons vers lui, tout souriant, il a obtenu son laissé passer, il prend le temps de nous donner quelques conseils : « les plus grosses baleines sont arrivées, il n’y a pas de temps à perdre pour descendre à la péninsule Valdès…ah ! au  fait, il y a eu de nombreux vols sur les véhicules, allez bon voyage ! »

Ok, ne cédons pas à la panique, de toute façon c’est sûr ils ont dû nous faucher les 2 roues de secours sanglées sur le toit, on a pris un risque en les laissant !

11h15, il ne se passe pas grand chose, tout le monde attend ; Nous voyons une famille arrivée avec 2 enfants et ils parlent français. Robin et Lola sont tout contents et commencent à jouer avec eux.

En fait, nous venons de rencontrer nos partenaires de galère, ils sont suisses et ils viennent récupérer leur ccar . Ah ! quel plaisir de discuter en français !

Les heures s’écoulent, la file d’attente ne diminue pas, je commence à me demander ce qui se passe dans ce bureau pour que ce soit si long ?  C’est le belge qui nous mettra sur la piste, la photocopieuse est en panne et l’ordinateur fait des siennes.

Nous rencontrons également un couple Suisse/Argentin qui s’installe en Argentine et qui attend son container de meubles.

13h : un monsieur (premier argentin pas sympa) sort du bureau, c’est l’heure de déjeuner alors il distribue des numéros dans l’ordre d’arrivée, nous avons le numéro 5, il nous faut revenir à 14h30.

14h30 : nous attendons toujours, apparemment, c’est un peu comme ça partout en Argentine, c’est long !

Heureusement, les enfants jouent et improvisent un match de foot avec une vieille bouteille  ( c’est donc vrai, les enfants peuvent s’amuser avec 2 fois rien quand ils n’ont pas leur DS.)

16h : « Numéro cinco » :  Olivier et Eugénie  ont décidé d’unir leurs forces, ils entrent ensemble dans le bureau.

Nous les voyons ressortir peu de temps après, dépités, il manque une photocopie du passeport et du bon de transfert. Mais la photocopieuse est toujours en panne, heureusement là encore un charmant monsieur vole à leur secours et les emmène faire une photocopie dans un autre bureau. Pour nous tout est bon, nous obtenons enfin la précieuse autorisation d’importation signée de la douane.

Apparemment, les douaniers étaient débordés, 14 dossiers à traiter dans une journée, ça laisse pas beaucoup de temps pour siroter son maté (boisson nationale) !!!

Pour nos compagnons de galère, problème de nom, il faut retourner chez l’agent maritime.

Il est 16h45, nos espoirs de récupérer BEF aujourd’hui sont minces, mais on y croit encore !!!

Il faut maintenant aller payer les différentes taxes d’importation, pour ce faire, direction l’autre bout de la zone portuaire, heureusement une petite navette nous y emmène.

Là-bas nous serons reçus par un employé très souriant et plein de bonne volonté, mais malheureusement il est 17 h et les chefs sont partis, donc personne n’est autorisé à encaisser plus de 200 pesos.

Bon, nous ne retrouverons pas notre BEF ce soir, nous sommes donc sdf il va falloir trouver un hôtel pour la nuit…

Mardi 11- 10h, nous payons nos diverses taxes et une fois notre papier tamponné, nous sommes plein d’espoir en ce qui concerne la suite …Tout d’abord il nous faut reprendre la navette pour retourner à la douane, Olivier est seul autorisé à passer la barrière et nous le voyons passé et repassé devant nous à plusieurs reprises accompagné à chaque fois d’une personne différente. BEF est par ici ? non il est par là ! La pression commence a monter, comment allons-nous retrouver ce qui sera notre maison pour les prochains 20 mois ?

Olive repasse devant nous : « Bon ! il manque encore un papier, je dois reprendre la navette, reste-là avec les enfants ! »

Entre temps, je retrouve nos amis suisses, qui continuent eux aussi leurs démarches.

Olivier revient, en fait il est allé là-bas pour rien, en suivant les indications douteuses d’un des douaniers (deuxième argentin pas sympa).

Pour finir, il obtient le bon de sortie et repart à la recherche de BEF…

Avec les enfants, nous trépignons d’impatience derrière le grillage et soudain, nous voyons Olive arriver au volant du ccar, il me fait signe que tout va bien, il s’avance près des barrières, je sors le caméscope pour immortaliser l’évènement, mais la barrière ne s’ouvre pas, Olivier fait marche arrière et disparait .

11h30, nous attendons toujours avec les enfants, en plus Lola s’est fait une entorse et elle ne peut pas marcher, donc je suis clouée sur mon banc.

30 minutes s’écoulent, toujours pas d’Olive, je prends mon courage à 2 mains et me dirige vers un policier, avec mes 3 mots d’espagnol, j’arrive à lui demander si par hasard il y aurait une autre sortie, car mi marido a disparu .

Non non, c’est la seule sortie, attendez là.

12h : Olivier réapparait au volant et s’approche à nouveau de la barrière, cette fois elle s’ouvre, je m’avance pour filmer et me fait gronder, interdiction de filmer l’évènement !

Nous sommes soulagés, mais Olivier a un doute en ce qui concerne notre lecteur CD/GPS/Caméra de recul , les 2 vis du cache ( brillamment imaginé et conçu par Michel ) ont été dévissées, nous craignons que sous le cache se soit le grand vide, mais non, il n’en est rien, tout est à sa place, même les roues de secours sont là !

Plus tard nous relèverons quand même  2 petits enfoncements sur le véhicule.

Il est 13h, après la joie des retrouvailles, il nous faut récupérer les bagages à l’hôtel, allez Olive, il est temps de nous montrer de quoi tu es capable dans cette jungle urbaine…

Nous passerons ensuite l‘après-midi à chercher du gaz, un adaptateur, du gasoil, de l’eau et pour finir un petit plein de courses devinez où ? A carrefour ! Finalement on n’est pas si loin que ça …

Le soir, nous retrouverons nos amis suisses pour notre premier bivouac à Buenos Aires, sur un parking, au bord  du Rio del Plata ça mérite bien un peu de champagne non ?

01/02 Novembre 2008 : A la découverte de Buenos Aires…

La visite de la ville se poursuit, nous essayons d’avoir une vue d’ensemble sur les différents quartiers qui composent cette grande ville.

Le nôtre est très résidentiel et assez chic, mais en s’éloignant un peu, on peut déjà rencontrer la misère et ses pauvres gens qui traînent derrière eux dans de grands sacs plastiques et parfois sur des chariots, leur maigre butin amassé au fond des poubelles.

Samedi 1 novembre, visite du quartier de la Boca, sans doute le plus connu et le plus typique de cette ville.

Les mises en garde sont nombreuses quant à ce quartier. Nous y allons en taxi, faute d’avoir trouvé un bus.

Nous allons directement à Caminito.

Cliquez ici pour agrandir la photo

Le quartier rendu célèbre par ses maisons en tôle toutes peintes de couleurs différentes. Pour la petite histoire, dans ce quartier autrefois portuaire, un bébé abandonné fut recueilli par une famille très pauvre. Dans les années 1920, ce bébé  devenu un  célèbre peintre : Quinquela Martin,  fit construire une école dans son quartier d’origine et pour égayer l’endroit, demanda aux habitants de la Boca d’apporter de la peinture pour peindre les murs.

Cliquez ici pour agrandir la photo

Chacun apportera un fond de peinture de couleur différente. Le résultat, très coloré plu aux habitants du quartier qui décidèrent de faire la même chose sur leur maison de tôle et de bois.

Aujourd’hui, l’endroit est très touristique, mais le charme demeure et c’est vraiment un régal de se promener dans ces rues si gaies.

Après s’être fait arrêter toutes les 2 minutes par des rabatteurs (toujours très sympathiques) devant les nombreux restaurants de la rue, nous en choisissons un, toujours sur les conseils du Routard.

Au moment de demander la cuenta, nous sortons nos pesos et nous remarquons que nous sommes moins riches que nous l’avions pensé, tellement mis en garde avant de venir jusqu’ici, nous n’avions presque pas pris d’argent.

Le restaurant ne prenant pas de CB, Olivier se fait expliquer tant bien que mal où se trouve la banque la plus proche et me laisse avec los dos ninos.

Je le vois revenir dix minutes plus tard, sans argent, une deuxième explication plus tard (c’est promis, la prochaine fois je filme !) Olivier repart confiant.

Dix minutes de plus il  revient… toujours sans argent ! Le distributeur était vide.

On a beau recompter et vider nos fonds de poches, il nous manque toujours 17 pesos.

Je propose de laisser un enfant en gage (non je blague, un passeport !) le temps de trouver une autre banque (ah ! il n’y en a pas d’autre ?)

Bon, on fait quoi, la plonge ?

La serveuse prend l’addition et nos pesos et va défendre notre cause perdue auprès du patron. Elle revient souriante : «  c’est bon, vous pouvez y aller, c’est un peu notre faute aussi nous aurions pu avoir la machine à CB !!! »

Muchas gracias senora et merci au Routard de sélectionner des endroits si sympa !!!

Nous pousserons la balade jusqu’au stade mythique de la Bombonera.

Cliquez ici pour agrandir la photo

Là où  le « dieu » Maradona fit de nombreux exploits, d’ailleurs nous le croiserons plusieurs fois ce personnage si cher au cœur des argentins, en sosie, en statue, en dessin….

Pour mon plus grand regret, le fait de ne plus avoir de pesos en poche me privera d’acquérir une des  peintures exposées par les nombreux peintres talentueux du quartier.

Pour finir la journée, un petit tour de métro, nous le prenons rarement, mais sur la ligne A, la plus ancienne (1910), circule encore un vieux métro avec ses wagons en bois, ses vieux bancs, son portier et son chauffeur un peu distrait qui oubliera juste de s’arrêter à l’une des stations : petite marche arrière et ni vu ni connu !

Les enfants feront le voyage aux premières loges.

Dimanche 2 novembre, nous visitons un autre quartier typique et également touristique, le quartier de San Telmo. Le dimanche, ce quartier est très animé car il s’y tient une sorte de foire à la brocante..

Sitôt  » sautés  » du bus, nous nous laissons emporter par la foule et guidés par les différents groupes de musiciens.

Olivier se balade caméra au poing, appareil photo en bandoulière et sac à dos de 20 kg sur le dos bien décidé à ne rien laisser passer. Moi et Robin, nous râlons de devoir nous arrêter toutes les 2 secondes pour une séance prise de vue…

Nous assisterons ici et là à plusieurs démonstrations de tango, mais le côté piège à touriste nous gêne un peu.

Nous rentrerons en bus, et là, accrochez vos ceintures, cœurs et estomacs sensibles s’abstenir. (interdiction de manger un piquito avant de monter !).

A Buenos Aires pour prendre le bus il faut aimer le sport ! Dans son bus le chauffeur est roi, d’ailleurs le bus est souvent customisé : petits rideaux à frange, miroirs entourés de fourrure… Nous devons lui annoncer où nous allons et en fonction nous payons le montant affiché sur la machine avec des pièces de 0,90 à 1 pesos (pas de monnaie : pas de bus c’est l’expulsion !) Tout cela se fait en roulant, car les arrêts sont express. Chanceux celui qui aura trouvé une place assise, car entre chaque arrêt (très nombreux ), c’est une véritable lessiveuse qui se met en route.

Robin : « Maman t’as vu, il est passé au rouge ! »

Moi : « non, orange bien mûre tout au plus ! »

Le freinage brutal succède au démarrage en trombe et aux rapides écarts droite gauche pour toujours essayer d ‘aller plus vite que le concurrent de l’autre ligne.

Les enfants adorent, c’est un vrai tour de manège !

Pour nous, c’est la façon la plus économe et la plus conviviale de nous déplacer.

Voilà, c’est la fin de notre première semaine en Argentine, nous nous y sentons bien, mais nous avons hâte de découvrir l’extérieur de la ville et ses grands espaces…

Vos nombreux commentaires enthousiastes nous laissent penser que vous appréciez ce blog, et pour nous c’est un vrai plaisir de vous raconter notre aventure, en mots en images et en vidéos.

29 Octobre 2008 : Vamos a la Cancha de River

Aujourd’hui c’est jour de match  » River Plate – Newhells Old Boys »

Nous voila partis avec Robin dans un collectivo (bus de Buenos Aires) et aprés un slalom de 25 minutes dans la circulation, nous arrivons aux abords du « Stadio Monumental » plus grand Stade d’Argentine (76 600 places).

J’essaie de revendre les 2 places que j’avais acheté en trop la veille, sans succés. Je me fais vite repérer, on veut bien me les prendre … mais sans les payer.

Nous rentrons vite dans le stade, premier contrôle, les policiers en voyant le matèriel photo et vidéo dans mon sac ont un sourire incrédule … deuxième contrôle encore la police, troisième contrôle toujours la police, quatrième contrôle enfin un stadier, nous arrivons enfin à la porte E.

Nous grimpons tout en haut du stade et nous nous installons.

Il nous reste 1/2 heure avant le début du match. Nous profitons des chants des socios de Newhells pour patienter.

C’est avec un grande émotion que je vois entrer les joueurs de River Plate dans l’arène avec le maillot blanc et la bande rouge, ce maillot qui, petit, me faisait réver sur la dernière page de Onze ou de Mondial (avis aux connaisseurs).

En même temps que la grande banderole arrive, portée par la majorité des socios de River, le match débute, petite déception il ne doit y avoir « seulement » que 30 000 personnes, pour un match en semaine et à 17H10 …

Mi-temps à la mode Argentine, Coca Hamburger de toute façon il n’y a pas le choix !!!

Match de qualité moyenne, mais super ambiance, de toute façon nous étions venus pour ça.

Voila, nous prenons le Taxi pour rentrer, nous avons passé un bon moment entre hommes sous le soleil de Buenos Aires.

24/28 Octobre 2008 : Premières impressions, premières sensations.

Dés vendredi matin, à peine remis de notre voyage mouvementé, c’est avec impatience que nous attendons d’emménager dans l’appartement qui nous servira de refuge en attendant l’arrivée de BEF (notre casa rodante).

Nous n’avons rendez-vous qu’à 14 h avec le loueur, mais nous décidons de nous y rendre pour une reconnaissance du quartier.

A peine sortis dans la rue, nous prenons pleinement conscience de la réputation de ville bruyante qui colle à la peau de Buenos Aires.

C’est un défilé continu de bus (qui rivalisent pour le titre de plus haut niveau de décibels émis et de celui de plus polluant), suivis de près par une horde de taxis et de voitures qui rugissent de tous côtés… De plus les avenues sont très larges (environ 8 voies) ce qui laisse peu de répit à nos pauvres oreilles…

Quelques pâtés d’immeubles plus loin, nous arrivons devant le zoo, ouf c’est plus calme par ici et notre appartement n’est plus très loin !

La première impression est bonne, la rue est calme et les gardiens sont présents dans chaque immeuble. Allons déjeuner, nous reviendrons à 14 h..

De retour à l’heure prévue, nous sommes accueillis par un charmant jeune homme qui fait l’effort de nous parler en Anglais et qui nous fait visiter l’appartement.

Tout semble OK, l’appartement est situé au 13 ème étage avec ascenseur privatif, il dispose de 2 chambres, 2 SDB et 3 WC !!!

Juan nous remet les clés et nous nous retrouvons enfin « chez nous » !!!

Après une visite plus approfondie, l’appartement se révélera en dessous de mes espérances au niveau de la propreté (je pense très fort à Nat et à Christine à ce moment précis !) et au lieu de me jeter dans le canapé, ce dont je rêvais depuis quelques heures, me voilà en train de frotter la cuisine et de relaver tous les draps des lits (heureusement, il y a une machine !)

Je sais c’est un peu exagéré, mais on a ses petites habitudes…

Le week-end sera paisible, dimanche, nous faisons comme de nombreux  portenos, les habitants de Buenos Aires, nous allons au parc de Palermo (notre quartier) et là, oh surprise les bus et les voitures ont laissé la place aux rollers, vélos et autres cariolas (nos bonnes vieilles Rosalies). Bon allez, pour répondre aux supplications des enfants, nous nous laissons tenter par un petit tour de carriole.

25 pesos pour 30min,  pour ce prix nous avons le modèle 6 places le plus pourri de la place, mais bon, les enfants sont tellement contents…

Olive prend le volant et zigzague à contresens entre les rollers et autres débutants cyclistes qui nous foncent droit dessus ! Apparemment, les règles de circulation sont les mêmes que pour les véhicules motorisés, c’est à dire inexistantes !!!

Je lui hurle de faire demi-tour, mais pas le temps, on a déraillé ! 1 fois, 2 fois, je sens Olive qui commence à regretter notre choix (la prochaine fois on prendra un pédalo) et la ballade sera de nouveau interrompue une troisième fois, et ce pour cause de crevaison.

On ne peut s’empêcher d’éclater de rire et c’est en poussant, que nous irons échanger notre cariola.

Lundi, les vacances sont finies pour les enfants et nous ressortons les cours du CNED dans la joie et la bonne humeur !!! Je n’en dirai pas plus sur ce sujet ô! combien sensible.

Pour nous redonner des forces après cette séance scolaire, nous décidons d’aller manger, guide du routard en poche, dans le centro et pour se faire, nous prenons le métro.

Là aussi il y a un monde fou et nous nous efforcerons de maintenir un périmètre de sécurité autour de Lola afin qu’elle ne soit pas étouffée par la foule !!!

Nous descendons à l’Avenida de 9 Julio, la plus large avenue du monde 25 m. Si vous avez suivi le récit, inutile de vous parlez du bruit qui règne ici, c’est assourdissant !!!

Nous mettrons 1 heure à trouver l’un des restos sélectionnés par le routard, mais l’endroit est typique, 19 pesos le menu buffet à volonté y compris les grillades. Le serveur est très sympa il le sera encore plus quand Olivier d’un geste de bonté incontrôlé lui laissera 20 pesos de pourboire.

Ensuite, nous errerons dans les rues commerçantes et piétonnes, un peu saoulés par le brouhaha et la foule.

Le soir, nous sommes pressés de retrouver notre petit nid, au calme…

Le lendemain, nous choisissons la ballade au zoo, ce sera plus agréable d’autant plus que cet endroit est plein de charme, les nombreux félins et autres espèces animales sont bien représentés.

Notre gros problème est bien sûr la langue, vivre en permanence sans ne rien comprendre est une sensation un peu déstabilisante, je me revois quelques années en arrière lorsque jeune fille au pair, je débarquais en Angleterre légèrement perdue et hébétée ! Ici, c’est pire je ne comprends pas un seul mot, je regrette de ne pas avoir suivi ma méthode assimil avec plus de rigueur ! Mais les Argentins sont vraiment compréhensifs et sourient de notre façon de communiquer. A ce stade du voyage, je ne vois pas comment nous pourrons un jour entamer une discussion avec nos voisins de palier !??

Mais me direz-vous, nous n’en aurons pas beaucoup…des voisins de palier !!!

Parlons maintenant un peu de cuisine, nous avons fait quelques découvertes délicieuses…

Dans notre top 3, nous décernerons la troisième place aux empanadas (petits chaussons fourrés à la viande ou au poulet), la deuxième place est attribuée à la viande, tendre, savoureuse et très abordable au niveau du prix et… la médaille d’or est décernée à l’unanimité moins un (Lola n’aime pas) à une petite gourmandise du doux nom de « piquito » fourré au dulce de leche  (confiture de lait ).

Nous méritons bien un peu de douceur dans ce monde de brute !!!

23 Octobre 2008 : Décollage immédiat !!!

6h30 : en ce jeudi matin, le réveil vient de sonner et nous sautons du lit. La navette qui nous emmène à l’aéroport part à 7h et nous comptons bien être à l’heure !!!

7h20 : arrivée à l’aéroport de Barcelone, un coup d’œil sur le tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES porte 50

Direction la porte 50, rien sur les écrans, nous sommes en avance et c’est détendus que nous prenons le temps d’un « bon » petit déjeuner…

Le temps passe, Robin et Lola s’impatientent, mais toujours rien à la porte 50. Pour passer le temps, Olivier nous met en scène pour sa prochaine vidéo.
Je m’inquiète de ne rien voir sur les écrans de cette fameuse porte 50 et je me dirige vers un autre tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES portes 8/16

Nous nous dirigeons un peu surpris vers les comptoirs d’enregistrement Ibéria, où une foule est amassée. Il est 8h30. 40 minutes s’écoulent et c’est notre tour. L’hôtesse contrôle nos billets, regarde sa montre et nous informe que l’embarquement pour ce vol est presque terminé.
De plus une de nos valise est bien trop lourde et ne sera pas acceptée, même en payant un supplément.

Je regarde Olivier, notre panique et notre désarroi sont palpables.
Robin : « On a raté l’avion ? »
Moi : « Mais non, ce n’est pas possible, on est vraiment trop nuls !!! »

Et là, en 5 minutes, la situation se débloque. L’hôtesse nous sauve la mise en nous enregistrant sur le vol de 9h40 direction Caracas via Madrid. Nous ouvrons l’énorme valise et retirons les 4 kilos de trop.
Tout est ok, l’hôtesse nous conseille quand même de courir, car il nous reste peu de temps.
Et nous voilà partis pour une course folle dans l’aéroport, couloirs, slaloms entre les chariots de bagages, escalators, contrôle de sécurité, re-couloirs et enfin nous arrivons, essoufflés et transpirants, à temps pour sauter dans le bus qui nous amène à l’avion…

11h : nous atterrissons à Madrid et récupérons la correspondance pour Buenos Aires.

12h25 : l’ A 340 décolle.
Petite émotion en quittant le sol européen, 12 heures de vol, c’est là que l’on prend vraiment conscience des 12 000 km qui nous séparent désormais de la France.
Lola dormira un peu, Robin regardera les 3 films en anglais.

19h40 (heure locale) : nous atterrissons sur le sol argentin, l’excitation est à son comble !
Il nous reste à passer la douane (1h de queue) ; récupérer les bagages (ouf!, ils sont tous là) ; trouver un taxi pour rejoindre l’hôtel ( 40 km et 140 pesos) …tout ça en espagnol bien sûr !

22h40 (+ 4 pour nous) : nous arrivons à l’hôtel. Petit problème pour la chambre dortoir de 4 personnes réservée sur Internet, elle est en partie occupée, nous devons nous séparer et dormir dans 2 dortoirs mixtes. Tant pis, les enfants sont endormis sur les tables, nous sommes épuisés, et nous passons une seule nuit ici.
Moi : « Olive, j’ai soif, prend une botella de agua au distributeur por favor ! »
Olive : « Mon portefeuille, c’est toi qui l’as ? »
Moi : « ben non »
Olive fouille, vide toutes ses poches et ne trouve pas son portefeuille !!!!!!!!!!!
Olive : « On me l’a piqué, à l’aéroport, j’ai donné de la monnaie à un type pour les bagages… »
Et là, en une seconde, j’ai eu envie de l’étrangler, non, il n’a pas le droit de nous faire ça, pas maintenant, pas déjà !
Nous expliquons la situation à la réceptionniste, le portefeuille disparu avec les 1200 dollars, pour l’appartement, les 100€ les 2 cartes de crédit…
Je retrouve le reçu de la compagnie de taxi et elle les appelle.
10 minutes plus tard alors que mon envie de meurtre est toujours forte, le téléphone sonne, le chauffeur a retrouvé le portefeuille dans la voiture.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ALLELUIA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le chauffeur (muy simpatico) nous le ramène, intact.

23h30 (toujours + 4 pour nous) : nous nous couchons épuisés par cette folle journée, commencée il y a tout juste 21heures.
Les enfants ont été adorables et patients, moi je pardonne à Olive sa petite négligence et comme il se plait à le dire, ça nous fera des choses à raconter !!!!

22 Octobre 2008 : Dernières nouvelles avant le départ

Lundi 6 Octobre :
8H30 départ de Mèze.
Le camping car est prêt pour son grand voyage … Quelques dernières prises de vues et nous voilà en route direction la Normandie.

La journée sera longue et riche en stress.
Petite halte de 2H chez Iveco à Clermont Ferrand pour cause de voyant alarmant sur le tableau de bord, panne générale d’électricité quelques heures plus tard et petit souci d’approvisionnement de gazole (heureusement que notre matériel est neuf …..).

Nous arrivons à 00h30, nous sommes épuisés, mais nous ne céderons pas à la panique, car maintenant nous devons savoir faire face à tous ces petits désagréments !!!
Le lendemain je passe brillamment mon 1er test en électricité.

Mercredi 8 Octobre :
Départ pour Le Havre dernier point de chute de « BEF ».
Petits tours et détours entre les différents bureaux du port et voila notre CC garé à côté d’autres véhicules en partance pour Buenos Aires.


Nous espérons que ce sera aussi simple de le récupérer en Argentine…
Le soir, nous pouvons enfin souffler et apprécier les retrouvailles avec notre famille de Normandie autour de quelques bonnes bouteilles et petits plats.

Lundi 13 Octobre :
Départ pour Paris, le temps est magnifique et sitôt débarqués du train, nous emmenons les enfants à l’assaut de la tour Eiffel .

Mardi 14 Octobre :
Après une séance de Français (et oui les enfants ne sont pas en vacances !) nous nous engouffrons à nouveau dans le métro pour une journée de visite.

Robin et Lola sont ravis de prendre le métro et de compter les stations.

Que la vie Parisienne est fatigante, nous l’avions oublié !

Mercredi 15 Octobre :
10H30 c’est le jour du grand Oral à l’Ambassade des Etats-Unis
Objectif : le visa qui nous permettra de passer 6 mois aux USA.
Après une fouille minutieuse à l’entrée, la remise de nombreux documents à un premier guichet, la prise d’empreinte digitale (2 fois en ce qui concerne Sté ?!!) nous voilà parti pour plus d’une heure d’attente.
Enfin c’est notre tour d’expliquer et d’argumenter notre demande de visa !
Ce sera bref et avec un grand soulagement nous obtenons l’accord !
La journée se termine chez les cousines parisiennes.

Jeudi 16 Octobre :
Nous reprenons le train direction Mèze pour notre dernière semaine en France.

Nous avons passé 10 jours très excitants et émouvants, c’est déjà un peu l’aventure et nous remercions tous ceux qui nous ont hébergés, véhiculés, aidés et soutenus dans cette ultime étape de préparatifs.

Vendredi 17 Octobre :
Aujourd’hui nous apprenons une très mauvaise nouvelle, Danièle, la belle mère de Sté est décédée dans la nuit des suites d’une longue maladie. Sté repartira en Normandie toute seule pendant que je resterai à Mèze avec les enfants pour terminer les préparatifs.

Mercredi 22 Octobre :
02H50 tout est prêt (enfin presque …), je peux maintenant prendre le temps de mettre le blog à jour, tout à l’heure j’irai chercher Sté à la gare et nous filerons vers Barcelone d’où nous prendrons l’avion Jeudi matin à 9h25 pour arriver à Buenos Aires le soir à 20H40 Heure locale (-4H).

« L’aventure des préparatifs » se termine, nous allons pouvoir enfin commencer ce pour quoi nous consacrons tout notre temps et toute notre énergie depuis quelques mois : le « MERIGUET TOUR ».

Nous remercions également toutes les personnes qui nous laissent des messages de soutiens à travers ce blog.

Continuez et Hasta Luego !!!

27 Septembre 2008 : La Fiesta du Départ !!!

Les 4 aventuriers du MERIGUET TOUR ont fêté leur départ vers les Amériques.

Afin de se mettre un peu dans « le bain » du voyage, nos amis se sont livrés au jeu du déguisement.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir

C’est ainsi que nous avons rencontré au fil de la soirée, des indiens, des cowboys, des Mexicains aux panchos colorés et aux larges sombreros,

Tiens, voici deux statuts de la Liberté !!!

Un peu plus loin, nous croiserons un guérillero en discussion avec un rappeur New-Yorkais et un Pèlerin.

Quelques curieux sont attirés par le bruit et la lumière,

rien de grave, nous les invitons et la soirée se poursuit.

Nous mangeons un excellent Chili con carne , (Merci Sté)

les Margaritas se boivent frappées et les Moritos se dégustent bien glacés au rythme du son de

DJ Grass Mountain. (Merci Jeff)

Nous n’avons qu’un seul regret, ne pas avoir passer davantage de temps avec chacun de vous.

MERCI A TOUS !!!

 

9 septembre 2008 : Préparation de notre Camping car

Depuis quelques jours, notre maison roulante qui n’a toujours pas de nom … est entrée en pleine « préparation physique » chez Laurent Francotte ABC Développement Compétition à Mèze .

Cliquez sur l’image pour visiter le garage en 360°

Au programme Laurent et son équipe (que nous remercions pour leurs disponibilités, leurs conseils et leurs savoirs faire) nous installent des protections en Alu 8mm sous le carter moteur,  le catalyseur,  le pont et le réservoir d’origine.

Ils en profiteront également pour ajouter un réservoir de Gasoil supplémentaire en inox d’une contenance de 100l ce qui portera notre autonomie à un peu plus de 1200KM (on sait jamais dans la pampa ………) avec un préfiltre à Gasoil.

Pour finir, nous ferons monter des pneus plus hauts et renforcés.

Tous ces aménagements nous permettrons d’affronter les pistes Sud Américaines avec un peu plus de sérénité …………….

Et si ça continue comme ça, il va finir pas ressembler à son voisin .

Je remercie ègalement mon père qui nous à fabriquer une belle caisse en Alu qui viendra ce loger sous le chassis.

Elle brille non ?

Merci papa !!!