Vous êtes nombreux à nous dire que vous attendez avec impatience le récit de notre voyage, et nous, nous lisons avec délice vos commentaires. Nous sommes ravis, notre objectif est atteint, ce blog est un véritable journal de bord qui nous sera bien utile plus tard pour nous remémorer ce début de voyage, mais c’est aussi un vrai lien que nous gardons avec la France et avec vous tous qui nous suivaient avec tant d’enthousiasme.
Vous l’avez compris, notre style de voyage n’est pas synonyme de vacances, et nous manquons de temps pour répondre à vos nombreux e-mails. Nous avons retrouvé un grand nombre d’amis grâce à ce blog, certains avec qui nous n’avions plus de contact depuis plusieurs années et c’est de l’autre bout du monde que nous renouons le fil, on adore !
Bref, ceci est un petit message pour vous dire que l’on vous aime familles, amis, lecteurs d’un jour ou accro au Meriguet-tour !!!
Nous vous avons quitté sous la pluie, nous vous retrouvons sous la pluie !!! Il se pourrait bien que le dérèglement climatique soit bel et bien d’actualité.
Après 4h de traversée, le ferry nous débarque sur l’île de Chiloé.
Cette petite île, grande comme la Corse a des airs de Bretagne, elle est surtout connue pour ses nombreuses églises témoin de la colonisation jésuite. L’architecture est particulière, les maisons colorées sont recouvertes de tuile en bois d’alerce. Nous passons notre première soirée en bord de mer… la pluie se remet à tomber, laissant peu de temps à Olivier pour prendre quelques photos.
Nous sommes prévenus, ici, il est coutume de dire qu’il pleut « 370 » jours par an, ça nous remonte le moral !
Cette première étape sur l’île, nous permettra de goûter à l’une de ses spécialités : le curanto.
Mélange de saucisses, de viande de porc cuisinée avec des fruits de mer dont des moules géantes et des palourdes. Ce plat ne nous laissera pas de souvenir impérissable, mais plutôt quelques lourdeurs digestives !
Nous reprenons la route vers Castro, la capitale de l’île. Nous y retrouvons nos amis les Pouzet et les Lebourg. Il pleut toujours… Nous visitons la cathédrale de Castro,
dont l’intérieur tout en bois sculpté est des plus chaleureux,
et en quittant la ville, nous prendrons rapidement une photo des célèbres palafitos (maisons de pécheurs sur pilotis) classés patrimoine de l’UNESCO.
Toujours sous la pluie, nous faisons route vers la petite île de Quinchao, après 5 min de traversée, nous avançons résignés, sous un ciel plombé, vers l’un des endroits recommandés par nos guides touristiques. Effectivement, le petit village de Curaco de Velez avec son église en bois
et toutes ses petites maisons multicolores semble être d’un autre temps.
Nous trouvons un bivouac en bord de mer et admirons le spectacle des cygnes blancs à tête noire qui paressent sur la plage.
Nous sommes en face d’un restaurant qui propose de déguster les fameuses huîtres géantes de l’île.
L’endroit est plein de charme et les huîtres vraiment géantes, les empanadas au fromage sont divins et les quelques bouteilles de bon vin blanc nous font presque oublier la pluie !!!
Le lendemain midi nous décidons de continuer le festin avec des empanadas aux fruits de mer. Rien de tel qu’un bon repas entre amis pour oublier les caprices de la météo chilienne.
Jeudi 19 février, nous quittons l’île de Chiloé un peu déçus, mais maintenant c’est sûr, ce qu’il nous faut c’est du soleil, alors direction le nord (et oui, ici pour avoir du soleil il faut aller vers le nord !)!!!
Isabelle va bientôt avoir son bébé, nos amis décident de s’arrêter à Puerto Varas pour attendre l’heureux évènement. Nous trouvons un camping au bord du lago Lanquihe, face au magnifique volcan Osorno.
Nous y passerons tout le week-end sous le soleil ; les enfants sont ravis de profiter encore un peu de leurs amis, car l’heure des séparations approche.
Lundi matin, nous reprenons la route tous les 4, direction l’Argentine et San Carlos de Bariloche. Nous roulons toute la journée, et découvrons cette région rebaptisée la Suisse argentine en fin d’après-midi. Nous sommes dans la région des lacs, qui, entourée de montagnes recouvertes de sapins ressemble un peu il est vrai à la Suisse.
De plus, l’une des spécialités de la ville est le chocolat ; on y trouve également du fromage et plusieurs resto proposent des fondues. Nous en rêvions en venant ici, mais malheureusement nous subissons à tour de rôle notre premier épisode de turista !!!
La ville est hyper touristique, les rues commerçantes regorgent de magasins de marque et de chocolatiers, la clientèle est assez huppée. Pendant qu’Olivier mettra le blog à jour au cyber café du coin, j’emmène les enfants au musée. Une des salles est consacrée à la faune patagonienne. L’occasion de voir de nombreux animaux empaillés. Nous avons déjà vu certaines espèces, et nous en découvrons d’autres. Le deuxième étage est consacré aux indiens Mapuches, peuple qui vivait dans cette partie de la Patagonie et qui a été largement décimé par les colons espagnols.
Le lendemain, après avoir fait le plein d’excellents chocolats, nous quittons la ville de Bariloche pour découvrir ses environs. Nous prenons le téléphérique qui nous monte au sommet du cerro Campanorio
et nous permet d’apprécier une vue panoramique grandiose de cette région.
Il fait chaud, nous bivouaquons au bord d’un lac et une petite baignade rafraîchissante est la bienvenue.
Vendredi 27 : nous bouclons les évaluations numéros 7, elles sont au nombre de 10, cela signifie que nous avons déjà effectué les ¾ du programme scolaire… à ce rythme nous serons en grandes vacances fin mai ! Je m’occupe le plus souvent de Lola et Olivier de Robin, même si nous échangeons nos élèves de temps en temps selon notre degré de patience !
Au programme géographique cet après-midi, nous avons la route des 7 lacs. Cet itinéraire est chaudement recommandé par notre bon vieux guide du routard. Nous prenons d’abord la route qui longe la vallée enchantée,
curieuse suite de rochers sculptés par des siècles d’érosion. Certains ont un nom, comme le « doigt de Dieu »,
d’autres sont libres d’interprétation et chacun y voit un animal ou une forme différente. Ensuite nous empruntons une très mauvaise piste pour découvrir ces fameux lacs.
Rien d’exceptionnel, ces paysages n’ont rien de dépaysant pour nous européens. Bivouac en pleine nature au bord d’une petite rivière, c’est le calme absolu… Au réveil, chaque matin une vue différente… les enfants nous avouent ne plus savoir toujours où ils sont lorsqu’ils ouvrent les yeux !
Prochain objectif, le volcan Lanin (3759 m).
Nous l’atteignons après avoir traversé une forêt d’araucarias, arbres résineux très « piquants » .
Dimanche matin, nous faisons une belle ballade jusqu ‘au pied du volcan.
En consultant nos e-mails, nous apprenons la naissance de Maud, quatrième fille de nos amis Isa et Greg. Pas de temps à perdre, nous redescendons jusqu’à Puerto Varas. Là-bas, toute notre bande d’amis est réunie pour fêter la naissance de ce bébé voyageur ! Retrouvailles chaleureuses autour du traditionnel barbecue !
Nous profitons pleinement de ces derniers instants tous ensemble, voilà 3 mois que nous nous suivons et partageons ces quelques milliers de kilomètres entre l’Argentine et le Chili…
Dan, Mariléna et leurs trois enfants rentrent en Europe dans moins d’un mois et sont les premiers à partir, nous nous reverrons sans aucun doute sur un autre continent !
Les Lebourg vont adapter leur rythme à celui du bébé, Les Parcé vont visiter des lieux que nous connaissons déjà, mais rendez-vous est pris avec eux pour de prochaines destinations !
Quant au Meriguet-tour : destination Santiago ! 1000 km nous séparent de la capitale chilienne, mais cette fois, c’est de l’autoroute… autant dire du caviar !
Hasta pronto…