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01/02 Novembre 2008 : A la découverte de Buenos Aires…

La visite de la ville se poursuit, nous essayons d’avoir une vue d’ensemble sur les différents quartiers qui composent cette grande ville.

Le nôtre est très résidentiel et assez chic, mais en s’éloignant un peu, on peut déjà rencontrer la misère et ses pauvres gens qui traînent derrière eux dans de grands sacs plastiques et parfois sur des chariots, leur maigre butin amassé au fond des poubelles.

Samedi 1 novembre, visite du quartier de la Boca, sans doute le plus connu et le plus typique de cette ville.

Les mises en garde sont nombreuses quant à ce quartier. Nous y allons en taxi, faute d’avoir trouvé un bus.

Nous allons directement à Caminito.

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Le quartier rendu célèbre par ses maisons en tôle toutes peintes de couleurs différentes. Pour la petite histoire, dans ce quartier autrefois portuaire, un bébé abandonné fut recueilli par une famille très pauvre. Dans les années 1920, ce bébé  devenu un  célèbre peintre : Quinquela Martin,  fit construire une école dans son quartier d’origine et pour égayer l’endroit, demanda aux habitants de la Boca d’apporter de la peinture pour peindre les murs.

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Chacun apportera un fond de peinture de couleur différente. Le résultat, très coloré plu aux habitants du quartier qui décidèrent de faire la même chose sur leur maison de tôle et de bois.

Aujourd’hui, l’endroit est très touristique, mais le charme demeure et c’est vraiment un régal de se promener dans ces rues si gaies.

Après s’être fait arrêter toutes les 2 minutes par des rabatteurs (toujours très sympathiques) devant les nombreux restaurants de la rue, nous en choisissons un, toujours sur les conseils du Routard.

Au moment de demander la cuenta, nous sortons nos pesos et nous remarquons que nous sommes moins riches que nous l’avions pensé, tellement mis en garde avant de venir jusqu’ici, nous n’avions presque pas pris d’argent.

Le restaurant ne prenant pas de CB, Olivier se fait expliquer tant bien que mal où se trouve la banque la plus proche et me laisse avec los dos ninos.

Je le vois revenir dix minutes plus tard, sans argent, une deuxième explication plus tard (c’est promis, la prochaine fois je filme !) Olivier repart confiant.

Dix minutes de plus il  revient… toujours sans argent ! Le distributeur était vide.

On a beau recompter et vider nos fonds de poches, il nous manque toujours 17 pesos.

Je propose de laisser un enfant en gage (non je blague, un passeport !) le temps de trouver une autre banque (ah ! il n’y en a pas d’autre ?)

Bon, on fait quoi, la plonge ?

La serveuse prend l’addition et nos pesos et va défendre notre cause perdue auprès du patron. Elle revient souriante : «  c’est bon, vous pouvez y aller, c’est un peu notre faute aussi nous aurions pu avoir la machine à CB !!! »

Muchas gracias senora et merci au Routard de sélectionner des endroits si sympa !!!

Nous pousserons la balade jusqu’au stade mythique de la Bombonera.

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Là où  le « dieu » Maradona fit de nombreux exploits, d’ailleurs nous le croiserons plusieurs fois ce personnage si cher au cœur des argentins, en sosie, en statue, en dessin….

Pour mon plus grand regret, le fait de ne plus avoir de pesos en poche me privera d’acquérir une des  peintures exposées par les nombreux peintres talentueux du quartier.

Pour finir la journée, un petit tour de métro, nous le prenons rarement, mais sur la ligne A, la plus ancienne (1910), circule encore un vieux métro avec ses wagons en bois, ses vieux bancs, son portier et son chauffeur un peu distrait qui oubliera juste de s’arrêter à l’une des stations : petite marche arrière et ni vu ni connu !

Les enfants feront le voyage aux premières loges.

Dimanche 2 novembre, nous visitons un autre quartier typique et également touristique, le quartier de San Telmo. Le dimanche, ce quartier est très animé car il s’y tient une sorte de foire à la brocante..

Sitôt  » sautés  » du bus, nous nous laissons emporter par la foule et guidés par les différents groupes de musiciens.

Olivier se balade caméra au poing, appareil photo en bandoulière et sac à dos de 20 kg sur le dos bien décidé à ne rien laisser passer. Moi et Robin, nous râlons de devoir nous arrêter toutes les 2 secondes pour une séance prise de vue…

Nous assisterons ici et là à plusieurs démonstrations de tango, mais le côté piège à touriste nous gêne un peu.

Nous rentrerons en bus, et là, accrochez vos ceintures, cœurs et estomacs sensibles s’abstenir. (interdiction de manger un piquito avant de monter !).

A Buenos Aires pour prendre le bus il faut aimer le sport ! Dans son bus le chauffeur est roi, d’ailleurs le bus est souvent customisé : petits rideaux à frange, miroirs entourés de fourrure… Nous devons lui annoncer où nous allons et en fonction nous payons le montant affiché sur la machine avec des pièces de 0,90 à 1 pesos (pas de monnaie : pas de bus c’est l’expulsion !) Tout cela se fait en roulant, car les arrêts sont express. Chanceux celui qui aura trouvé une place assise, car entre chaque arrêt (très nombreux ), c’est une véritable lessiveuse qui se met en route.

Robin : « Maman t’as vu, il est passé au rouge ! »

Moi : « non, orange bien mûre tout au plus ! »

Le freinage brutal succède au démarrage en trombe et aux rapides écarts droite gauche pour toujours essayer d ‘aller plus vite que le concurrent de l’autre ligne.

Les enfants adorent, c’est un vrai tour de manège !

Pour nous, c’est la façon la plus économe et la plus conviviale de nous déplacer.

Voilà, c’est la fin de notre première semaine en Argentine, nous nous y sentons bien, mais nous avons hâte de découvrir l’extérieur de la ville et ses grands espaces…

Vos nombreux commentaires enthousiastes nous laissent penser que vous appréciez ce blog, et pour nous c’est un vrai plaisir de vous raconter notre aventure, en mots en images et en vidéos.

24/28 Octobre 2008 : Premières impressions, premières sensations.

Dés vendredi matin, à peine remis de notre voyage mouvementé, c’est avec impatience que nous attendons d’emménager dans l’appartement qui nous servira de refuge en attendant l’arrivée de BEF (notre casa rodante).

Nous n’avons rendez-vous qu’à 14 h avec le loueur, mais nous décidons de nous y rendre pour une reconnaissance du quartier.

A peine sortis dans la rue, nous prenons pleinement conscience de la réputation de ville bruyante qui colle à la peau de Buenos Aires.

C’est un défilé continu de bus (qui rivalisent pour le titre de plus haut niveau de décibels émis et de celui de plus polluant), suivis de près par une horde de taxis et de voitures qui rugissent de tous côtés… De plus les avenues sont très larges (environ 8 voies) ce qui laisse peu de répit à nos pauvres oreilles…

Quelques pâtés d’immeubles plus loin, nous arrivons devant le zoo, ouf c’est plus calme par ici et notre appartement n’est plus très loin !

La première impression est bonne, la rue est calme et les gardiens sont présents dans chaque immeuble. Allons déjeuner, nous reviendrons à 14 h..

De retour à l’heure prévue, nous sommes accueillis par un charmant jeune homme qui fait l’effort de nous parler en Anglais et qui nous fait visiter l’appartement.

Tout semble OK, l’appartement est situé au 13 ème étage avec ascenseur privatif, il dispose de 2 chambres, 2 SDB et 3 WC !!!

Juan nous remet les clés et nous nous retrouvons enfin « chez nous » !!!

Après une visite plus approfondie, l’appartement se révélera en dessous de mes espérances au niveau de la propreté (je pense très fort à Nat et à Christine à ce moment précis !) et au lieu de me jeter dans le canapé, ce dont je rêvais depuis quelques heures, me voilà en train de frotter la cuisine et de relaver tous les draps des lits (heureusement, il y a une machine !)

Je sais c’est un peu exagéré, mais on a ses petites habitudes…

Le week-end sera paisible, dimanche, nous faisons comme de nombreux  portenos, les habitants de Buenos Aires, nous allons au parc de Palermo (notre quartier) et là, oh surprise les bus et les voitures ont laissé la place aux rollers, vélos et autres cariolas (nos bonnes vieilles Rosalies). Bon allez, pour répondre aux supplications des enfants, nous nous laissons tenter par un petit tour de carriole.

25 pesos pour 30min,  pour ce prix nous avons le modèle 6 places le plus pourri de la place, mais bon, les enfants sont tellement contents…

Olive prend le volant et zigzague à contresens entre les rollers et autres débutants cyclistes qui nous foncent droit dessus ! Apparemment, les règles de circulation sont les mêmes que pour les véhicules motorisés, c’est à dire inexistantes !!!

Je lui hurle de faire demi-tour, mais pas le temps, on a déraillé ! 1 fois, 2 fois, je sens Olive qui commence à regretter notre choix (la prochaine fois on prendra un pédalo) et la ballade sera de nouveau interrompue une troisième fois, et ce pour cause de crevaison.

On ne peut s’empêcher d’éclater de rire et c’est en poussant, que nous irons échanger notre cariola.

Lundi, les vacances sont finies pour les enfants et nous ressortons les cours du CNED dans la joie et la bonne humeur !!! Je n’en dirai pas plus sur ce sujet ô! combien sensible.

Pour nous redonner des forces après cette séance scolaire, nous décidons d’aller manger, guide du routard en poche, dans le centro et pour se faire, nous prenons le métro.

Là aussi il y a un monde fou et nous nous efforcerons de maintenir un périmètre de sécurité autour de Lola afin qu’elle ne soit pas étouffée par la foule !!!

Nous descendons à l’Avenida de 9 Julio, la plus large avenue du monde 25 m. Si vous avez suivi le récit, inutile de vous parlez du bruit qui règne ici, c’est assourdissant !!!

Nous mettrons 1 heure à trouver l’un des restos sélectionnés par le routard, mais l’endroit est typique, 19 pesos le menu buffet à volonté y compris les grillades. Le serveur est très sympa il le sera encore plus quand Olivier d’un geste de bonté incontrôlé lui laissera 20 pesos de pourboire.

Ensuite, nous errerons dans les rues commerçantes et piétonnes, un peu saoulés par le brouhaha et la foule.

Le soir, nous sommes pressés de retrouver notre petit nid, au calme…

Le lendemain, nous choisissons la ballade au zoo, ce sera plus agréable d’autant plus que cet endroit est plein de charme, les nombreux félins et autres espèces animales sont bien représentés.

Notre gros problème est bien sûr la langue, vivre en permanence sans ne rien comprendre est une sensation un peu déstabilisante, je me revois quelques années en arrière lorsque jeune fille au pair, je débarquais en Angleterre légèrement perdue et hébétée ! Ici, c’est pire je ne comprends pas un seul mot, je regrette de ne pas avoir suivi ma méthode assimil avec plus de rigueur ! Mais les Argentins sont vraiment compréhensifs et sourient de notre façon de communiquer. A ce stade du voyage, je ne vois pas comment nous pourrons un jour entamer une discussion avec nos voisins de palier !??

Mais me direz-vous, nous n’en aurons pas beaucoup…des voisins de palier !!!

Parlons maintenant un peu de cuisine, nous avons fait quelques découvertes délicieuses…

Dans notre top 3, nous décernerons la troisième place aux empanadas (petits chaussons fourrés à la viande ou au poulet), la deuxième place est attribuée à la viande, tendre, savoureuse et très abordable au niveau du prix et… la médaille d’or est décernée à l’unanimité moins un (Lola n’aime pas) à une petite gourmandise du doux nom de « piquito » fourré au dulce de leche  (confiture de lait ).

Nous méritons bien un peu de douceur dans ce monde de brute !!!

23 Octobre 2008 : Décollage immédiat !!!

6h30 : en ce jeudi matin, le réveil vient de sonner et nous sautons du lit. La navette qui nous emmène à l’aéroport part à 7h et nous comptons bien être à l’heure !!!

7h20 : arrivée à l’aéroport de Barcelone, un coup d’œil sur le tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES porte 50

Direction la porte 50, rien sur les écrans, nous sommes en avance et c’est détendus que nous prenons le temps d’un « bon » petit déjeuner…

Le temps passe, Robin et Lola s’impatientent, mais toujours rien à la porte 50. Pour passer le temps, Olivier nous met en scène pour sa prochaine vidéo.
Je m’inquiète de ne rien voir sur les écrans de cette fameuse porte 50 et je me dirige vers un autre tableau d’affichage :

9H25 – Vol 6845 BUENOS AIRES portes 8/16

Nous nous dirigeons un peu surpris vers les comptoirs d’enregistrement Ibéria, où une foule est amassée. Il est 8h30. 40 minutes s’écoulent et c’est notre tour. L’hôtesse contrôle nos billets, regarde sa montre et nous informe que l’embarquement pour ce vol est presque terminé.
De plus une de nos valise est bien trop lourde et ne sera pas acceptée, même en payant un supplément.

Je regarde Olivier, notre panique et notre désarroi sont palpables.
Robin : « On a raté l’avion ? »
Moi : « Mais non, ce n’est pas possible, on est vraiment trop nuls !!! »

Et là, en 5 minutes, la situation se débloque. L’hôtesse nous sauve la mise en nous enregistrant sur le vol de 9h40 direction Caracas via Madrid. Nous ouvrons l’énorme valise et retirons les 4 kilos de trop.
Tout est ok, l’hôtesse nous conseille quand même de courir, car il nous reste peu de temps.
Et nous voilà partis pour une course folle dans l’aéroport, couloirs, slaloms entre les chariots de bagages, escalators, contrôle de sécurité, re-couloirs et enfin nous arrivons, essoufflés et transpirants, à temps pour sauter dans le bus qui nous amène à l’avion…

11h : nous atterrissons à Madrid et récupérons la correspondance pour Buenos Aires.

12h25 : l’ A 340 décolle.
Petite émotion en quittant le sol européen, 12 heures de vol, c’est là que l’on prend vraiment conscience des 12 000 km qui nous séparent désormais de la France.
Lola dormira un peu, Robin regardera les 3 films en anglais.

19h40 (heure locale) : nous atterrissons sur le sol argentin, l’excitation est à son comble !
Il nous reste à passer la douane (1h de queue) ; récupérer les bagages (ouf!, ils sont tous là) ; trouver un taxi pour rejoindre l’hôtel ( 40 km et 140 pesos) …tout ça en espagnol bien sûr !

22h40 (+ 4 pour nous) : nous arrivons à l’hôtel. Petit problème pour la chambre dortoir de 4 personnes réservée sur Internet, elle est en partie occupée, nous devons nous séparer et dormir dans 2 dortoirs mixtes. Tant pis, les enfants sont endormis sur les tables, nous sommes épuisés, et nous passons une seule nuit ici.
Moi : « Olive, j’ai soif, prend une botella de agua au distributeur por favor ! »
Olive : « Mon portefeuille, c’est toi qui l’as ? »
Moi : « ben non »
Olive fouille, vide toutes ses poches et ne trouve pas son portefeuille !!!!!!!!!!!
Olive : « On me l’a piqué, à l’aéroport, j’ai donné de la monnaie à un type pour les bagages… »
Et là, en une seconde, j’ai eu envie de l’étrangler, non, il n’a pas le droit de nous faire ça, pas maintenant, pas déjà !
Nous expliquons la situation à la réceptionniste, le portefeuille disparu avec les 1200 dollars, pour l’appartement, les 100€ les 2 cartes de crédit…
Je retrouve le reçu de la compagnie de taxi et elle les appelle.
10 minutes plus tard alors que mon envie de meurtre est toujours forte, le téléphone sonne, le chauffeur a retrouvé le portefeuille dans la voiture.

!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!ALLELUIA !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Le chauffeur (muy simpatico) nous le ramène, intact.

23h30 (toujours + 4 pour nous) : nous nous couchons épuisés par cette folle journée, commencée il y a tout juste 21heures.
Les enfants ont été adorables et patients, moi je pardonne à Olive sa petite négligence et comme il se plait à le dire, ça nous fera des choses à raconter !!!!