La visite de la ville se poursuit, nous essayons d’avoir une vue d’ensemble sur les différents quartiers qui composent cette grande ville.
Le nôtre est très résidentiel et assez chic, mais en s’éloignant un peu, on peut déjà rencontrer la misère et ses pauvres gens qui traînent derrière eux dans de grands sacs plastiques et parfois sur des chariots, leur maigre butin amassé au fond des poubelles.
Samedi 1 novembre, visite du quartier de la Boca, sans doute le plus connu et le plus typique de cette ville.
Les mises en garde sont nombreuses quant à ce quartier. Nous y allons en taxi, faute d’avoir trouvé un bus.
Nous allons directement à Caminito.
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Le quartier rendu célèbre par ses maisons en tôle toutes peintes de couleurs différentes. Pour la petite histoire, dans ce quartier autrefois portuaire, un bébé abandonné fut recueilli par une famille très pauvre. Dans les années 1920, ce bébé devenu un célèbre peintre : Quinquela Martin, fit construire une école dans son quartier d’origine et pour égayer l’endroit, demanda aux habitants de la Boca d’apporter de la peinture pour peindre les murs.
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Chacun apportera un fond de peinture de couleur différente. Le résultat, très coloré plu aux habitants du quartier qui décidèrent de faire la même chose sur leur maison de tôle et de bois.
Aujourd’hui, l’endroit est très touristique, mais le charme demeure et c’est vraiment un régal de se promener dans ces rues si gaies.
Après s’être fait arrêter toutes les 2 minutes par des rabatteurs (toujours très sympathiques) devant les nombreux restaurants de la rue, nous en choisissons un, toujours sur les conseils du Routard.
Au moment de demander la cuenta, nous sortons nos pesos et nous remarquons que nous sommes moins riches que nous l’avions pensé, tellement mis en garde avant de venir jusqu’ici, nous n’avions presque pas pris d’argent.
Le restaurant ne prenant pas de CB, Olivier se fait expliquer tant bien que mal où se trouve la banque la plus proche et me laisse avec los dos ninos.
Je le vois revenir dix minutes plus tard, sans argent, une deuxième explication plus tard (c’est promis, la prochaine fois je filme !) Olivier repart confiant.
Dix minutes de plus il revient… toujours sans argent ! Le distributeur était vide.
On a beau recompter et vider nos fonds de poches, il nous manque toujours 17 pesos.
Je propose de laisser un enfant en gage (non je blague, un passeport !) le temps de trouver une autre banque (ah ! il n’y en a pas d’autre ?)
Bon, on fait quoi, la plonge ?
La serveuse prend l’addition et nos pesos et va défendre notre cause perdue auprès du patron. Elle revient souriante : « c’est bon, vous pouvez y aller, c’est un peu notre faute aussi nous aurions pu avoir la machine à CB !!! »
Muchas gracias senora et merci au Routard de sélectionner des endroits si sympa !!!
Nous pousserons la balade jusqu’au stade mythique de la Bombonera.
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Là où le « dieu » Maradona fit de nombreux exploits, d’ailleurs nous le croiserons plusieurs fois ce personnage si cher au cœur des argentins, en sosie, en statue, en dessin….
Pour mon plus grand regret, le fait de ne plus avoir de pesos en poche me privera d’acquérir une des peintures exposées par les nombreux peintres talentueux du quartier.
Pour finir la journée, un petit tour de métro, nous le prenons rarement, mais sur la ligne A, la plus ancienne (1910), circule encore un vieux métro avec ses wagons en bois, ses vieux bancs, son portier et son chauffeur un peu distrait qui oubliera juste de s’arrêter à l’une des stations : petite marche arrière et ni vu ni connu !
Les enfants feront le voyage aux premières loges.
Dimanche 2 novembre, nous visitons un autre quartier typique et également touristique, le quartier de San Telmo. Le dimanche, ce quartier est très animé car il s’y tient une sorte de foire à la brocante..
Sitôt » sautés » du bus, nous nous laissons emporter par la foule et guidés par les différents groupes de musiciens.
Olivier se balade caméra au poing, appareil photo en bandoulière et sac à dos de 20 kg sur le dos bien décidé à ne rien laisser passer. Moi et Robin, nous râlons de devoir nous arrêter toutes les 2 secondes pour une séance prise de vue…
Nous assisterons ici et là à plusieurs démonstrations de tango, mais le côté piège à touriste nous gêne un peu.
Nous rentrerons en bus, et là, accrochez vos ceintures, cœurs et estomacs sensibles s’abstenir. (interdiction de manger un piquito avant de monter !).
A Buenos Aires pour prendre le bus il faut aimer le sport ! Dans son bus le chauffeur est roi, d’ailleurs le bus est souvent customisé : petits rideaux à frange, miroirs entourés de fourrure… Nous devons lui annoncer où nous allons et en fonction nous payons le montant affiché sur la machine avec des pièces de 0,90 à 1 pesos (pas de monnaie : pas de bus c’est l’expulsion !) Tout cela se fait en roulant, car les arrêts sont express. Chanceux celui qui aura trouvé une place assise, car entre chaque arrêt (très nombreux ), c’est une véritable lessiveuse qui se met en route.
Robin : « Maman t’as vu, il est passé au rouge ! »
Moi : « non, orange bien mûre tout au plus ! »
Le freinage brutal succède au démarrage en trombe et aux rapides écarts droite gauche pour toujours essayer d ‘aller plus vite que le concurrent de l’autre ligne.
Les enfants adorent, c’est un vrai tour de manège !
Pour nous, c’est la façon la plus économe et la plus conviviale de nous déplacer.
Voilà, c’est la fin de notre première semaine en Argentine, nous nous y sentons bien, mais nous avons hâte de découvrir l’extérieur de la ville et ses grands espaces…
Vos nombreux commentaires enthousiastes nous laissent penser que vous appréciez ce blog, et pour nous c’est un vrai plaisir de vous raconter notre aventure, en mots en images et en vidéos.